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La haute couture, une activité peu rentable malgré des prix ahurissants

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21 janv. 2011


Défilé Jean-Paul Gaultier haute-couture automne-hiver 2010/2011. Photo : Pixelformula
PARIS, 21 jan 2011 (AFP) - "Une robe haute couture n'est jamais assez chère", affirme le consultant Donald Potard, et ce n'est pas une boutade. A des dizaines de milliers d'euros pièce, ces vêtements, faits main et sur mesure, représentent le plus souvent une activité déficitaire pour les maisons.

Impossible d'obtenir des chiffres précis, le secret est la règle.

Seule certitude: les maisons y trouvent leur compte parce que la couture continue à faire rêver, inspire leurs collections de prêt-à-porter, fait parler d'elles et projette de l'image pour la marque, aidant à vendre vêtements, parfums et accessoires.

"Le défilé couture, c'est l'étoile en haut de l'arbre de Noël, cela génère bien sûr de la presse et de l'activité commerciale", confirme Claude Mialaud, directrice couture chez Jean Paul Gaultier, qui ne souhaite pas, à l'instar des grandes maisons, évoquer ses aspects économiques.

Mais "aucune haute couture, même Chanel qui est la plus commerciale, n'est rentable", affirme le consultant mode et luxe Jean-Jacques Picart. "Dans le meilleur des cas, on arrive à l'équilibre sur certaines saisons".

Dans l'univers de la mode, la haute couture, c'est aussi incomparable que la Formule 1 par rapport à n'importe quelle voiture, même la plus luxueuse, illustre M. Potard. Mais les marges de cette formidable "machine à rêver" sont "minuscules, voire négatives", confirme-t-il.

Pour les consommateurs, "les prix peuvent sembler déraisonnables, mais ils sont justifiés par les coûts de production en France, la main-d'oeuvre et le savoir-faire", note le jeune créateur Alexis Mabille.

Ces tenues peuvent nécessiter plus de mille heures de travail, rappelle Claude Mialaud, et mobiliser trois ou quatre ouvrières pendant près d'un trimestre.

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