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Marguerite Capelle
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24 sept. 2017
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La malle aux trésors de Marni

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Marguerite Capelle
Publié le
24 sept. 2017

Après seulement deux collections féminines pour Marni, le jeune créateur italien Francesco Risso s'est déjà parfaitement approprié l'ADN de la marque.


Marni - Printemps-été 2018 - Prêt-à-porter féminin - Milan - © PixelFormula


Les vêtements hallucinatoires, surréalistes et parfois bizarroïdes qu'il a présentés avaient toute la puissance émotionnelle et les couleurs exubérantes que l'on associe toujours à Marni. Mais avec une touche plus jeune et un certain sens de l'optimisme.

Francesco Risso a aussi renoué avec l'élan originel de Marni. La marque a été créée initialement pour imaginer une collection de prêt-à-porter pour la famille Castiglioni, dont le travail de fourreurs était reconnu. D'ailleurs, ses idées les plus fabuleuses étaient en fourrure : des peignoirs de championnes de boxe dans un mélange de vison et renard couleur bonbon, intercalé avec des panneaux de nylon et de jacquard. L'un d'entre eux, en blanc, était parsemé de petites fraises en tissu. Les mannequins les portaient en laissant les longues ceintures en fourrure traîner derrière elles, comme des beautés qui viendraient juste de sortir victorieuses d'un combat plein de glamour.

Mais c'est l'audacieux sens de la fantaisie de Francesco Risso qui était au cœur de la collection : des bustiers en forme de plateau d'échecs, d'énormes motifs écossais, des pantalons de maharajahs indiens éléphantesques et des manteaux de cuir plein de fougue, avec de grosses roses abstraites.

Le créateur, Francesco Risso, ne manque pas de courage. Son premier défilé pour Marni donnait une impression de travail inachevé : celui-ci était bien plus assuré. A vrai dire, c'était certainement l'événement le plus stimulant de Milan et la collection qui proposait les idées les plus novatrices.

Présenté à l'intérieur du siège social de Marni sur la Viale Umbria, dans un décor intelligemment réactualisé, avec des bancs en peau de vache hirsute, le défilé s'est attiré un tonnerre d'applaudissement. L'inspiration première de Francesco Risso était un simple gribouillis et un rêve qui s'achevait sur une femme perchée sur un skateboard, avec un look sculptural façon années 1920.

« J'avais envie d'un cocktail bizarre d'événements, de collisions. J'ai donc appelé cette collection Chasse aux trésors. C'est une femme qui fouille dans une malle pleine de trésors, les décortique, les magnifie et les adapte », affirmait le créateur. 

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