La marque de béret Laulhère diversifie son offre

Le béret français est toujours en vogue. Première à y dédier sa production en 1840, Laulhère installe ses ateliers de fabrication de bérets traditionnels, dit "basques", à Oloron-Sainte-Marie dans le Béarn. 170 ans plus tard, la société continue à fabriquer le béret dans la même commune, fournit l’armée et les particuliers avec sa ligne "mode".

Rachetée en septembre dernier par le groupe Cargo-Promodis, Laulhère entend aujourd’hui renforcer sa place sur le marché du béret. "L’objectif est au développement, explique Mark Saunders, le nouveau directeur marketing et export. Cargo vient de racheter la société Blancq-Olidet, autre marque de béret qui fabriquait en Espagne, et notre offre de bérets plus mode, et plus portable, continue à évoluer".

Distribuée dans 500 boutiques en France (Le Bon Marché, les Galeries Lafayette, Nature et Découvertes...) et plus de 1 000 dans le monde (30 % du chiffre d’affaires de la marque) ainsi que sur le site www.clepsydre.com, Laulhère annonçait pour 2013 plus de 60 000 pièces vendues aux particuliers, sans compter les ventes réalisées sur les marchés militaires et paramilitaires représentant aujourd’hui plus de la moitié des ventes globales.

Présente au dernier Who’s Next, la marque montrait sa nouvelle casquette (type Kangol) pour homme, déclinée en version vintage "Laulhère 1898" et plus urbaine, ainsi qu’une nouvelle ligne de chapeaux femmes, haut de gamme, mise au point par trois modélistes venues de la haute couture (Dior, Vuitton), soit une quarantaine de chapeaux et bérets déclinés en rouge hermès, noir mérinos, marron glacé et teintes pastel.

La marque, labelisée "Entreprise du Patrimoine Vivant", et qui revendique "être la dernière entreprise française à produire intégralement en France", devra néanmoins faire avec un nouveau concurrent.

Lancée début 2013, Le Béret Français, basée à Laas (elle aussi dans le Béarn), devrait jouer les trouble-fête.

Alexis Chenu