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Marguerite Capelle
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7 sept. 2019
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La mode métabolique de Jeremy Scott

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Marguerite Capelle
Publié le
7 sept. 2019

On en apprend souvent long au sujet des petites obsessions d’un créateur en regardant les cadeaux qu’il laisse sur votre siège à l’occasion des défilés. C’est particulièrement vrai pour Jeremy Scott.
 

Jeremy Scott - Printemps - été 2020 - Prêt-à-porter féminin - New York - © PixelFormula


Le créateur basé à Los Angeles nous a généreusement offert à tous un mince paquet, lors de son défilé vendredi soir. Sur l’enveloppe rouge toute fine était inscrit You’re so Hot (« T’es trop sexy »), et à l’intérieur se trouvait un sachet de « super poudre » de la marque Sakara, sous le nom de « Métabolisme ». Un complément alimentaire à base de plantes, dont la promesse est de « relancer le métabolisme, éliminer les ballonnements, favoriser l’élimination des kilos superflus et contrôler les envies de sucre. »

Une recette idéale, s’avère-t-il, pour la dernière collection de Jeremy Scott : une garde-robe loufoque composée de personnages, des tenues faites pour attirer l’attention destinées à tous ceux qui meurent d’envie qu’on les remarque.

Présentée aux Spring Studios de Tribeca, au cœur de la ville, le défilé de Jeremy Scott était de fait le premier temps fort des podiums de la Fashion Week new yorkaise, et des quatre semaines de saison internationale.

Des amazones intergalactiques en mini-robes manteau fluo, portées avec des bottes argentées ; des robes de soie métallique violette aux énormes volants ; des bodys psychédéliques imprimés de cartes des planètes ; des mini-robes portefeuille en motif zèbre vert. Des jambes interminables et des mini-bottines à n’en plus finir, sur des mannequins qui portaient des perruques géantes déclinant les couleurs primaires.

Le tout sur une formidable bande-son grâce à Michel Gaubert, avec notamment le classique de B52 Give me back my man.

Pour ce défilé mixte, les hommes portaient des tenues de camouflage à l’imprimé forêt tropical de couleur vive – faites pour le trottoir, pas pour la chasse – ou encore des bottes de cow-boys à motif girafe.


Jeremy Scott - Printemps - été 2020 - Prêt-à-porter féminin - New York - © PixelFormula


Chaque tenue, pour les filles ou pour les mecs, exigeait une minceur d’enfer – et on ne pouvait donc pas s’empêcher d’être reconnaissant pour le sachet de « Métabolisme ». Pas le droit aux ballonnements ici.

Imaginez de la haute couture trash et vaudeville. Ce n’était peut-être pas le meilleur défilé de Jeremy Scott, mais son énergie était indéniable. Cela étant, on ne pouvait s’empêcher de se dire que Jeremy a tendance à réserver désormais ses meilleures œuvres pour son poste principal, chez Moschino en Italie – marque qui, il faut le rappeler, s’est mise à faire fureur.

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