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La styliste Nanette Lepore milite pour les ateliers de couture de Manhattan

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7 févr. 2008

NEW YORK, 7 fév 2008 (AFP) - La créatrice américaine Nanette Lepore a présenté mercredi 6 février à New York sa collection automne-hiver 2008 en appelant à "sauver le quartier des ateliers" de Manhattan, menacé de disparition.


Nanette Lepore Backstage défilé automne 2008

Nanette Lepore fait partie de la brochette de créateurs de prêt-à-porter haut-de-gamme qui peuvent encore se permettre d'avoir des ateliers de couture dans cette partie de Manhattan, autour des 37ème-39ème rues et de la 8ème avenue, où les loyers ne cessent de grimper, chassant les fabricants vers le Bronx (nord) ou Queens (est), et bien sûr à l'étranger, Chine ou Pérou.

Dans un tract distribué à tous ceux qui assistaient au défilé, acheteuses, journalistes, propriétaires de boutiques, célébrités, la styliste a dénoncé la spéculation immobilière, qui détruit progressivement les spécificités ouvrières historiques des quartiers.

"Nous avons besoin de votre appui pour garder la mode américaine dans le quartier des vêtements à New York. Sans ces précieuses ressources indispensables à la créativité, des milliers de personnes risquent de perdre leurs moyens d'existence, et les futures générations de créateurs ne sauront pas où travailler", indique le document, qui appelle à écrire au maire de New York Michael Bloomberg, à téléphoner ou à envoyer un courriel.

Evoquant à la fois les débuts de ces ateliers et la récession qui s'annonce, la collection de l'automne prochain est très stricte, fines flanelles écossaises pour des tailleurs à la veste courte cintrée sur des jupes droites et moulantes à mi-mollet, tailleurs pantalon dépareillés avec vestes en pied-de-coq sur des pantalons en velours noir, vestes en astrakhan sur des robes de cocktail en satin, et jeux de noir --poudreux, brillant, lamé-- pour les petites tenues de soirée accompagnées de longs gants en satin montant au dessus du coude.

Le Brésilien Carlos Miele, pour sa part, a décidé qu'en cas de crise, mieux valait n'habiller que les plus riches. Aussi n'a-t-il pas lésiné sur les fourrures, avec ces vestes trois-quart en vison gris rehaussées au cou par un col en renard argenté, renard que l'on retrouve aux manches. Les blousons en loutre sont eux aussi ponctués de renard argenté ou de loup.

Dans la journée, les robes sont en satin jaune tournesol et les jupes toujours moulantes en satin travaillé en relief. Des pulls très courts tricotés à la main jouent la dissymétrie avec de larges cols châles tombant sur une seule épaule.

Le soir, le Brésilien habille de robes longues vedettes de cinéma ou femmes habituées des galas, avec des tenues très près du corps qui s'évasent aux pieds et forment des corolles.

Des robes que pourraient porter, en cette journée de février particulièrement douce à New York, les participantes au grand gala de charité pour le Malawi qu'organisaient aux Nations unies mercredi soir la maison italienne Gucci et la chanteuse Madonna, en présence de dizaines de célébrités et de richissimes hommes d'affaires.

Par Paola MESSANA

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