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Le Conseil d’État donne raison à H&M pour s'installer sur les Champs-Élysées

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25 sept. 2008


Comme des Garçons pour H&M automne 2008
Après plus de six mois de roulement de tambour, le Conseil d’État vient de rendre son verdict : H&M peut s’installer sur les Champs-Élysées. Une décision qui va à l’encontre des velléités du Comité des Champs-Élysées, de la Mairie de Paris et de la Commission Départementale d’Équipement Commercial (CDEC). Cette dernière avait en effet refusé en décembre 2006 d’accorder l’autorisation nécessaire à la griffe désireuse de s’offrir 2 820 mètres carrés sur la fameuse artère.

« Nous sommes heureux de songer que notre enseigne va élire domicile sur la plus belle avenue de monde. C'est un plaisir, un honneur et nous espérons que notre magasin sera à la hauteur des attentes de notre clientèle », se réjouit H&M.

Attendue aux numéros 82/90 de l’avenue au sein d'une galerie commerciale (la date de commencement des travaux n'est pas encore divulguée), la boutique naîtra de l’imagination de l’architecte Jean Nouvel qui y mêlera modernité, créativité et pragmatisme, selon l’enseigne.

Prise d’assaut par les marques d’habillement (Celio, Zara, Gap, Promod, Morgan, Benetton, Naf Naf, IKKS et Esprit notamment y ont élu domicile), l'avenue des Champs-Élysées est l’objet de toutes les convoitises – Abercrombie & Fitch et D&G, également en lisse, ne pourront pas dire le contraire ! – au grand damne de ceux, à l’instar de Eric Osmont, directeur de cabinet de Lyne Cohen Solal, adjointe au commerce du Maire de Paris, qui considèrent que « la survie (de l’avenue) est en jeu ».

Car si les enseignes textiles jouent des coudes pour obtenir un morceau du gâteau, leur installation se fait au détriment des autres commerces aux moyens plus limités, incapables de s’aligner avec la flambée du prix des loyers.

« Nous voulons plafonner aux 40 % actuels l’espace des Champs-Élysées consacré au textile. Et cela afin d’empêcher l’explosion des prix et l’uniformisation des activités proposées », expliquait Eric Osmont à FashionMag au printemps dernier.

Statuant au contentieux, la Haute Juridiction affirme que « ce projet n’a pas pour effet d’aggraver le déséquilibre préexistant entre les différentes formes de commerce ».

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