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14 mai 2007
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Le Festival de mode de Dinard honore quatre jeunes talents

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14 mai 2007

La quatorzième édition du Festival des jeunes créateurs de mode de Dinard a sacré quatre jeunes talents dimanche 13 mai. C’est le Sud-Coréen Jae Hwan Lee qui a remporté le Grand Prix créateur femme à l’issue de la présentation des collections des dix finalistes, originaires de la France mais aussi du Japon, de la Corée du Sud ou du Chili.


Modèle de Jae Hwan Lee en compagnie de son créateur Photo : Jean-Louis Coulombel

Sa garde-robe, « un rêve de filles » selon lui, marie le précieux des matières (soie, cachemire, dentelle, mousseline) à la délicatesse de la confection. De légers drapés ornent ça et là sa collection crème et noire intitulée « Sweet et sexy ». Livrant un hymne à la féminité et au chic français, le créateur de 28 ans, unanimement salué par le jury de professionnels présidé par Pascal Millet, directeur artistique de la maison de couture Carven, a fait ses armes à Esmod et au Studio Berçot de Paris.

C’est Fabien Rambert et ses silhouettes au « narcissisme éloquent » qui ont gagné le Grand Prix créateur homme. Avec ses motifs baroques ton sur ton et ses coupes ajustées, son dandy urbain alliant le goût des belles matières à une aspiration au confort a séduit le jury composé entre autre de l’agent de luxe Donald Potard pour qui « il existe aujourd'hui très peu d'aide à la jeune création. C'est nettement plus difficile que dans les années 80. Ce festival contribue à l'émergence de nouveaux talents. »


Fabien Rambert et l'une de ses silhouettes
Photo : Jean-Louis Coulombel

Cet ancien de chez Jean-Paul Gaultier a indiqué à l’AFP que « les industriels doivent faire confiance à la création qui est une prise de risque salutaire que seul le luxe sait encore prendre. Le marketing pur ne procure pas d'émotion ».

« Une approche sensitive du vêtement » qui habite d’ailleurs Véronique Aubrun, jeune lauréate de 23 ans qui s’est vu décerner le Prix spécial de la Mairie de Paris et le Prix spécial de la ville de Dinard Dentelles et Broderies. Un doublé réalisé grâce à une collection « passerelle avec l’ancien » comme elle la définie elle-même. Après un Deug d’Anglais à l'université de Paris III, la jeune femme a suivi une double formation à Esmod Paris et réalisé des stages dans des maisons de couture comme Martin Margiela et Eymeric François.


Véronique Aubrun et l'une de ses créations
Photo : Jean-Louis Coulombel

Travaillant le « figé et du suspendu », son vestiaire fait de l’ennoblissement du textile son leitmotiv. Le flou et le structuré se télescopent, les perles emmitouflées de papier et de tissus divers foisonnent sur une robe nouée au blanc virginal. Les têtes des mannequins se parent de bonnets vaporeux en laine bouillie, Véronique Aubrun confiant « avoir trouver une astuce pour l’emploi de la laine, ne sachant pas tricoter ».

Sa collection sera à découvrir à la prochaine édition du salon du Prêt-à-Porter Paris tout comme celles des lauréats des deux Grands Prix. Elle sera aussi au cœur de la Galerie Celio des Champs-Élysées dès le mois de septembre pendant trois mois, en compagnie de la collection sophistiquée de Fabien Rambert.


Lefteris Dotsios (gauche) et Baptiste Viry (droite) entourent l'un de leurs modèles
Photo : Jean-Louis Coulombel

C’est le duo Baptiste Viry et Lefteris Dotsios qui a raflé le Prix spécial de la jeunesse. Un tandem gagnant né en juillet dernier au lendemain du défilé de fin d'étude de l'Ecole de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne au cours duquel Baptiste Viry avait remporté le Grand Prix. Les deux créateurs proposeront une collection féminine juxtaposant des codes masculins à un esprit aviateur doucement rétro sur le salon Who’s Next en septembre prochain grâce à leur distinction.

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