Les adhérents de la fédération du commerce spécialisé Procos affichent une progression de 3,4% de leur activité au premier semestre, contre 0,80% l’an passé. Des résultats artificiellement gonflés par plusieurs facteurs, selon Procos. Les commerçants s’inquiètent pour l'heure devant la conjonction des chutes de la fréquentation, du taux de transformation et du panier moyen.

Panel Procos

"C’est facile de faire mieux quand on part d’une base faible", souligne Pascal Madry, directeur de la fédération, pour qui les effets négatifs de la crise de 2008 n’ont pas été compensés depuis. Outre la faiblesse du 1er semestre 2010, le 1er semestre 2011 a profité d’un samedi supplémentaire, d’un printemps exceptionnellement ensoleillé propice à l’habillement, et de dates de soldes débutant dès le 22 juin.

Au final, c’est l’équipement de la personne qui s’en sort le mieux au premier semestre, avec une hausse de 5,70% (contre +2% l’an passé) de l’activité. "Les marchés de l’homme et de l’enfant ont tiré le secteur, là où la femme est en retrait", explique Pascal Madry. Le secteur hygiène, beauté et santé arrive second avec une progression de 4,30% (contre 5,20%).

Juillet et août se sont en revanche avérés particulièrement difficiles en raison d’une météo maussade (voir notre article sur le sujet). "Plusieurs dirigeants d’enseignes témoignent d’une baisse conjointe inédite de la fréquentation, des taux de transformation et du panier moyen dans leur magasin depuis juin", rapporte Procos. "Ce phénomène nouveau laisse craindre une modification plus profonde des comportements d’achat et une contraction durable de l’activité".

Pour la fin d’année, 36% du panel Procos pense que l’activité se maintiendra dans le meilleur des cas. Ils sont en revanche 52% à attendre une dégradation de l’activité. Et, concernant 2012, les professionnels restent d’une prudence extrême: les projections vont de 0 à +1,5% pour la progression de l’activité. Quatre leviers stratégiques seront privilégiés par les adhérents Procos: la formation des vendeurs, le marketing direct, l’élargissement de gamme et la rénovation du parc.