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28 févr. 2022
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Le groupe AAIMS investit 3 millions d'euros dans sa transition numérique

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28 févr. 2022

Le fabricant choletais AAIMS annonce un programme d'investissement de 3 millions d'euros sur 24 mois, dont l'objectif est de numériser les procédés de ses trois entreprises, Borlis, Sophan et Haspolo. Structures dont les principaux clients sont des géants français du luxe.


AAIMS


Là où Sophan (Segré-en-Anjou) officie dans la maroquinerie et Haspolo (Saint-Christophe-des-Bois) dans le prêt-à-porter de luxe pour femme et enfant, Borlis couvre un champ plus large, avec des accessoires de petite taille destinés à la maroquinerie, joaillerie, au prêt-à-porter ou même à l'aéronautique.

Ces investissements vont permettre de digitaliser l'outil de production de ces trois sociétés. "On a décidé de passer directement du papier au numérique, sans passer par les étapes intermédiaires", résume Xavier Jardon, président d'AIIMS. "Nous sommes dans des métiers assez traditionnels, et il nous a semblé qu'il nous fallait franchir le pas rapidement".

Ces investissements s'adossent au dispositif France Relance, par lequel l'Etat va apporter 40% des deux millions d'euros présentés au financement. L'investissement total de trois millions d'euros va pour moitié profiter à Borlis.

Pour Xavier Jardon, cette modernisation des trois entreprises va notamment faciliter les recrutements. "Avant, les coupeurs en cuir étaient plutôt des hommes, car il fallait positionner les emporte-pièces, et il fallait des années d'expertise, explique le dirigeant. Aujourd'hui, le coupeur fait son plan sur un écran avec une souris, et on peut former quelqu'un en quelques semaines. Commencer via ces outils digitaux est idéal pour un jeune professionnel. Et ce constat se décline sur beaucoup de nos métiers."

Cette attractivité par l'équipement est stratégique pour l'entreprise. A ce jour, le groupe AAIMS emploie 230 personnes, et indique pouvoir en intégrer une cinquantaine de plus. "Mais si on arrive à en trouver 20 ou 30 d'ici à la fin de l'année, on sera déjà contents", déplore Xavier Jardon, évoquant les difficultés de recrutement pesant actuellement sur la filière du textile-habillement, et notamment dans le Choletais et le Maine-et-Loire.  

Le groupe AAIMS s'est constitué avec la reprise de Borlis en 2008, Sofan en 2010, et Haspolo en 2018. Cette dernière, qui produit en particulier du prêt-à-porter pour une grande maison de mode française, a connu un "arrêt net" des commandes durant la pandémie. Passer du grand luxe à la production de masques n'a pas été une mince affaire, indique la direction. Le groupe se félicite néanmoins d'avoir ainsi pu conserver la vingtaine de personnes recrutées chez Haspolo et Sofan juste avant la crise.


AAIMS


AAIMS indique avoir retrouvé ses niveaux d'avant-crise. La structure affiche un chiffre d'affaires de l'ordre de dix millions d'euros. Sur son exercice annuel qui se terminera fin juin, le groupe avance pour l'instant une croissance de 31% sur sept mois. "Cela augure sans doute un bon exercice, même si tout dépend de ce qui va se passer en Ukraine", avance le dirigeant.

Autre motif de satisfaction: après Borlis et Sophan, Haspolo vient à son tour de décrocher le label Entreprise du Patrimoine Vivant. "Ma troisième étoile", sourit Xavier Jardon. Qui se félicite par ailleurs d'avoir décroché l'exigeant label GOTS (Global Organic Textile Standard).

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