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2 avr. 2019
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Le multimarque Biba fête ses 45 ans avec les créateurs

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2 avr. 2019

C’est au milieu des années 1970, en plein flower power, qu’Odette Baché ouvre son concept-store, Biba. Installé au 18, rue de Sèvres, dans le VIIème arrondissement, il propose alors à une clientèle pointue et élitiste les créations de Claude Montana, Jean Paul Gaultier et Azzedine Alaïa. Dans les années 1990, Odette Baché s'entoure de sa jeune fille, Yaël Kouprianoff, aujourd’hui seule aux commandes. Le marché du prêt-à-porter a changé, la sélection de Biba aussi, aujourd’hui plus portée sur des marques moyen/haut de gamme ou de luxe accessible comme Bella Jones, Chloé Stora ou encore Les Ateliers Français de Confection.
 

La boutique Biba est installée rue de Sèvres depuis les années 70 - N.Kouprianoff


Âgé de 45 ans, le magasin qui répertorie chaque saison jusqu’à 30 marques différentes de chaussures, prêt-à-porter et accessoires féminins, s’est associé à six de ses griffes préférées pour proposer des pièces en éditions très limitées. Avec Swildens, Bella Jones, Laurence Bras, Hod, Acquaverde et Vic & Max, Yaël Kouprianoff, aidée désormais de sa fille Sarah, a imaginé des vêtements et accessoires exclusifs, tous produits en 45 exemplaires et distribués au sein de la boutique. En temps normal, Biba, qui a jadis disposé de sa griffe propre, ne propose pas de collections à proprement parlé. Pourtant, chaque saison, la propriétaire du magasin fait produire quelques pièces simples et efficaces vendues dans l’adresse de la rue de Sèvres.
 
Avec des vitrines qui changent toutes les semaines, des arrivages hebdomadaires et un merchandising en perpétuel mouvement, Yaël Kouprianoff se dit confiante pour le futur de Biba. « Notre sélection de produits est dans l’air du temps. Nous soignons le service, l’accueil, offrons un vrai conseil à la clientèle en lui disant ce qui lui va ou ne lui va pas. Nous avons aussi beaucoup de chance avec notre emplacement (à quelques pas du Bon Marché Rive Gauche, ndlr) et nos clientes sont très fidèles. Certaines passent pratiquement tous les samedis. »


Yaël Kouprianoff sélectionne une trentaine de marques par saison - N.Kouprianoff

 
Pourtant, Biba et ses 50 mètres carrés remplis de vêtements colorés, réfléchit aussi aux grandes problématiques du wholesale en France. Alors, c’est un parti pris, les seules promotions ayant cours dans la boutique sont les semaines de soldes. Et le magasin n’envisage pas de se décliner sur Internet avec un site marchand. En revanche, Yaël et Sarah Kouprianoff n’hésitent pas à partager fréquemment leurs pièces coups de cœur sur le compte Instagram de Biba.

Parmi leurs 6 000 abonnées, certaines vivant en province leur passent commande sur le réseau social ou via une adresse mail dédiée. « Nous avons de plus en plus de demandes de vente à distance. Et les clientes qui vivent à Paris viennent à la boutique, téléphone à la main, pour montrer ce qu’elles désirent ». De quoi faire d’Instagram une vitrine supplémentaire pour le magasin.
 
Dernière marque de l’époque : les températures de moins en moins marquées. « Je ne suis pas pénalisée par le thermomètre plus tempéré qu’avant, parce que je rentre régulièrement des nouveautés. Et quand je fais mes sélections, j’achète beaucoup de demi-saison, même si pour l’instant, les marques n’adaptent pas trop leurs collections », observe-t-elle.
 

Sarah vient de rejoindre sa mère Yaël pour travailler avec elle à l'expansion de Biba - N.Kouprianoff


A moyen terme, Yaël et Sarah Kouprianoff aimeraient ouvrir une seconde boutique, dont la plus jeune prendrait la direction. Pourquoi pas sur la rive droite, et pourquoi pas suffisamment grande pour intégrer une sélection décoration. En attendant, la mère et la fille poursuivent leur quête des marques les plus cool du moment pour continuer de faire rayonner Biba encore longtemps.

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