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Le textile français s'attend à un exercice 2012 mitigé après un 2011 positif

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AFP
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22 mars 2012

PARIS, 22 mars 2012 (AFP) - Le textile et l'habillement français ont dessiné jeudi des perspectives "mitigées" pour l'année 2012, après une année 2011 où leur chiffre d'affaires a progressé de plus de 4% et où l'hémorragie des pertes d'emplois s'est ralentie.

Les ventes totales du secteur ont augmenté de 4,5% l'an dernier, à environ 24 milliards d'euros, même si le marché national a affiché un recul de 2,6%, ont indiqué l'Union des Industries Textiles (UIT) et l'Union française des industries de l'habillement (UFIH) lors d'une conférence de presse.


afp.com/Sebastien Bozon

"L'année a été assez dynamique globalement mais le deuxième semestre a connu un ralentissement", a résumé Lucien Deveaux, le président de l'UIT.

Pour cette année, le secteur espère profiter du léger recul de l'euro face au dollar ces derniers mois, qui rend les prix plus attractifs, mais souligne les incertitudes liées au ralentissement de l'économie mondiale.

Affichant sa "grande prudence" quant à des prévisions précises pour 2012, Lucien Deveaux a simplement indiqué qu'il s'attendait à une hausse des ventes en valeur mais à un recul en volume, comme cela avait été le cas l'an passé.

L'UIT et l'UFIH, qui se sont faits jeudi les avocats de la TVA sociale et de la réciprocité des mesures douanières défendues par le président-candidat Nicolas Sarkozy, espèrent profiter du débat sur le "made in France", dans un secteur qui a connu d'importantes suppressions d'emplois depuis 20 ans.

En 2011, les effectifs totaux des deux branches (textile et habillement) ont reculé de 2%, selon l'UIT.

"On est en comptant large 110.000 au total", a indiqué Lucien Deveaux, avec 70.000 emplois dans le textile et 40.000 dans l'habillement (lingerie incluse). Selon lui, en incluant la distribution et les autres métiers, textile et habillement représentent 400.000 emplois en France.

Les deux fédérations professionnelles ont demandé une baisse du coût du travail. Elles ont cité les chiffres d'Eurostat indiquant que le coût salarial horaire en euros dans l'industrie manufacturière en France a augmenté de 49% depuis 2000, à 35,7 euros, contre +35% en moyenne dans la zone euro.

Elles ont également plaidé pour une "maîtrise de l'augmentation du SMIC" après les élections, ainsi qu'un dispositif de soutien public pour permettre à des ouvrières en fin de carrière et menacées de licenciement de rester deux ans dans l'entreprise en tant que formatrice de jeunes employées, les femmes représentant une majorité des employés.

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