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16 juil. 2008
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Le textile technique un secteur en pleine expansion

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16 juil. 2008

A l’heure où l’industrie textile française souffre de la concurrence asiatique, un secteur tire son épingle du jeu. Le « textile technique » semble en effet ne pas connaître la crise. Avec une production française qui s’élève à 3,9 milliards d’euros et une croissance annuelle qui frôle les 4 %, le secteur a de beaux jours devant lui. Selon les experts, le marché mondial devrait atteindre un chiffre d’affaires de 100 milliards d’euros en 2010.


Les différentes utilisations du textile technique ; dans le sport, dans la médecine, dans l'industrie

La France est le troisième acteur du textile en Europe, derrière l’Allemagne et l’Italie. Mais depuis 10 ans la concurrence asiatique s’est accrue. Ainsi entre 1994 et 2004 l’emploi salarié a diminué de 58 % dans l’habillement et de 37 % dans le secteur textile (source : Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie). Et avec la flambée des cours du pétrole et une évolution défavorable des parités monétaires la situation ne devrait que peu s’améliorer.

Pourtant les entreprises spécialisées dans le « textile technique » semblent échapper à la crise. Une situation que Lucien Deveaux, président de l’Union des industries textiles, décryptait déjà en 2006 : « Dans le textile les atouts dont disposent la France sont : sa capacité à créer et à innover, sa réactivité mais surtout les technologies de pointe notamment en matière de textiles techniques». Paradoxe, ce secteur en pleine progression est mal connu du grand public alors que les textiles techniques sont présents dans une myriade d’objets du quotidien.

Aider les pompiers à se protéger du feu, permettre aux sportifs d'améliorer leurs performances ou encore habiller les médecins de blouses hygièniques, voici quelques unes des vocations du textile technique. Un maître mot : mettre l'innovation et les technologies de pointes au service de ses douze domaines d’application (l’habillement, l’emballage, la protection individuelle ou encore les transports...)

La DGE définit ainsi le textile technique : "tout produit ou matériau textile dont les performances techniques et les propriétés fonctionnelles prévalent sur les caractéristiques esthétiques ou décoratives ".

A l'heure actuelle, l'Europe consomme plus de six millions de tonnes de fibres textiles. Le marché croît, dans le monde occidental, à un taux régulier de 5 à 7 % par an. Avec des rythmes beaucoup plus soutenus dans quelques secteurs comme l'hygiène, les géotextiles (utilisés dans les travaux publics, routiers en particulier) et les équipements de protection individuelle. On estime aujourd’hui à 400 le nombre d’entreprises françaises spécialisées dans le textile technique, la plupart situées dans le Nord Pas de Calais.

Sur le plan mondiale, la consommation de textiles techniques est en hausse constante depuis 1995. Elle est ainsi passée de 65 à 85 milliards d’euros entre 1995 et 2005. Et les prévisions sont plus qu’optimistes puisque cette hausse devrait se poursuivre et le marché atteindre un chiffre d’affaire de 100 milliards d’euros en 2010. Se seraient alors 22 millions de tonnes de textiles techniques qui seraient alors consommées, contre 19, 7 millions en 2007. Et c’est l’Asie qui consomme la moitié du textile technique (8, 5 millions de tonnes) suivie de l’Amérique et l’Europe (respectivement 5, 8 et 4, 8 millions de tonnes).

Avec des chiffres aussi attrayants, certaines entreprises de textiles dit « traditionnels » souhaitent se reconvertir. Pourtant, comme l’explique Jean-François Bracq, secrétaire général de clubtex, qui représente dans le Nord 64 entreprises de textile techniques, il existe une différence majeure entre l’industrie textile classique et celle du textile technique. « Dans l’industrie textile, celle liée à la mode et l’habillement, les producteurs fournissent les consommateurs en créant « la mode ». Tandis que le textile technique doit répondre à un cahier des charges fonctionnel définit par le consommateur lui-même ».

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