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Lectra dépasse le demi-milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2022

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9 févr. 2023

Le spécialiste français des équipements pour l'industrie des matériaux souples Lectra affiche pour son exercice 2022, clos le 31 décembre, un chiffre d’affaires en croissance de 25% à 521,9 millions d’euros. Son Ebitda courant se renforce de 51% pour atteindre 98,4 millions d’euros, grâce aux nombreuses acquisitions qui ont rythmé les derniers mois, de son concurrent historique Gerber aux sociétés Gemini CAD Systems, Neteven et Textile Genesis.


Outil de création 4.0 Modaris - Lectra


Le groupe indique que les commandes de licences perpétuelles de logiciels, d’équipements et leurs logiciels et de services non récurrents ont connu des niveaux stables en 2022, à 202,5 millions d’euros.

Les commandes d’abonnements non perpétuelles se sont renforcées de 34%. Les ventes d’équipements se sont, elles, contractées de 2%. "Le contexte économique a amené de nombreux clients à différer certaines conditions d'achat", indiquait l'entreprise jeudi 9 février, à l'occasion de la présentation des chiffres à son siège parisien.

Au regard du contexte international, l’évolution de l’activité " licences perpétuelles de logiciels, d’équipements et leurs logiciels et de services non récurrents" par continent révèle à ce titre des variations notables. L’Europe montre une contraction de 4% à 57,2 millions d’euros, tandis que l’Asie-Pacifique chute de 15% à 64,2 millions. Les Amériques en revanche progressent de 16% pour atteindre 61,5 millions d’euros. Ce qui donne pour 2022 une activité réalisée à 28% en Europe (-1 point), à 32% en Asie-Pacifique (-5 points), et à 30% en Amériques (+4 points). Le reste du monde s’établit désormais à 10%.
 
Par secteur, l’activité mode reste de loin en tête, avec 104,6 millions d’euros de chiffre d’affaires, en contraction de 2%. L’activité ameublement régresse elle fortement de 31%, à 19,7 millions d’euros. En revanche, l'activité automobile s'est renforcée de 36% sur l'année, à 56,7 millions d’euros.
 

Un nouveau plan triennal 2023-2025



Pour l'exercice 2023, l'entreprise table sur une progression de 2% à 12 %, soit de 522 à 576 millions d'euros, notamment du fait de la phase d'intégration des structures acquises. Lectra cible par ailleurs un Ebitda courant allant de 90 millions d'euros (-5 %) à 113 millions (+20 %).
 
A plus longue échéance, l'entreprise entend d'ici à 2025 passer le cap des 700 millions d'euros de chiffre d'affaires, et porter à 10% de son chiffre d'affaires son offre Saas (software as a service) contre 4% aujourd'hui. La structure veut par ailleurs porter à plus de 50% du chiffre d'affaires sa marge d'Ebitda courante.
 
L'année 2023 marque dans cette optique l'ouverture d'une nouvelle phase stratégique triennale pour Lectra, qui entend consolider son offre d’outils industriels 4.0. Offre qui avait été au cœur de ses deux derniers plans stratégiques triennaux, menés respectivement de 2017 à 2019 puis de 2020 à 2022. Pour les trois années qui s’ouvrent, Lectra présente une ligne de six priorités sur lesquelles l'entreprise entend concentrer ses efforts.


Machine de découpe Gerber DCS - Lectra


L’entreprise entend ainsi renforcer la mise en œuvre des bonnes pratiques éthiques, sociales, sociétales et environnementales, en interne et pour ses clients. Elle veut en outre tirer profit de toutes les synergies résultant de l’acquisition du groupe Gerber, et accélérer la transition des ventes de logiciels vers le mode Saas (software as a service). Lectra veut par ailleurs accélérer la transformation de son modèle d’engagement et de relation client, et poursuivre les acquisitions en externe.
 

10% du chiffre d'affaires pour la R&D



Un autre objectif est de préparer le groupe à la période 2026-2030. Ainsi, c'est 10% du chiffre d'affaires 2023-2025 qui vont être investis dans la recherche et le développement de nouvelles solutions, qui seront disponibles à compter de 2026. Le groupe entend par ailleurs progressivement arrêter certaines activités non stratégiques, pesant moins de 5% de ses revenus.
 
Le groupe indique par ailleurs préparer les évolutions futures de sa gouvernance. Le PDG Daniel Harari indique qu'il restera en fonction au moins jusqu'à fin 2025. "Par la suite, soit je resterai simplement président, soit je demeurerai PDG mais en m'appuyant sur le comité exécutif pour la gestion quotidienne, et ainsi pouvoir me concentrer sur les stratégies et les acquisitions", explique le dirigeant.
 

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