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Lejaby: le personnel d'Yssingeaux attend "des actes concrets" de Sarkozy

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30 janv. 2012

Yssingeaux (Haute-Loire), 30 jan 2012 (AFP) - Les 93 salariés de l'usine Lejaby à Yssingeaux (Haute-Loire), menacée de fermeture, attendent "des actes concrets", après les déclarations dimanche de Nicolas Sarkozy, qui a assuré qu'il ne les laisserait "pas tomber". "Nous attendons un projet de reprise de l'activité et le recul des licenciements prévus le 7 février jusqu'à la mise en place de ce projet", a écrit lundi le personnel dans une lettre adressée au président, également envoyée aux médias.


Les ouvrières Lejaby dans l'usine d'Yssingeaux. Photo : AFP/Thierry Zoccolan.

Le ministre UMP et maire du Puy-en-Velay Laurent Wauquiez a annoncé vendredi être en contact "avec neuf repreneurs industriels", dont trois "très sérieux". Il est revenu lundi dans l'atelier pour dire qu'il y travaillait toujours activement, a indiqué la CGT.

"Nous nous réjouissons que vous ayez enfin pris conscience des dégâts des licenciements et des délocalisations", ajoutent dans leur lettre les salariés, qui depuis une dizaine de jours occupent leur atelier et se disent prêts à continuer leur mobilisation jusqu'à l'élection présidentielle "si nécessaire".

Ils ont décidé lundi d'une manifestation jeudi à Yssingeaux et d'une "journée portes ouvertes" samedi pour les habitants de la région.

"Notre lutte est le symbole de toutes les luttes contre les licenciements et la désindustrialisation", estiment-ils. "Maintenant, nous attendons des actes concrets et pas seulement des promesses. Nous avons encore en mémoire les engagements de Gandrange en Moselle où les emplois devaient être maintenus et aujourd'hui ils ont disparus", ajoutent ces 90 femmes et trois hommes.

"Je ne laisserai pas tomber les gens de Lejaby", a déclaré dimanche M. Sarkozy lors de son intervention télévisée, qu'une partie du personnel a suivie depuis l'usine. "J'espère que dans quelques jours on aura trouvé la solution" pour l'usine, a ajouté le président.

Les employés d'Yssingeaux demandent aussi "le relèvement de la prime légale de licenciement" et des préretraites "à partir de 55 ans pour que les salariés licenciés ne se retrouvent pas au RSA avant l'âge de la retraite".

Le tribunal de commerce de Lyon a choisi le 18 janvier Alain Prost comme repreneur de la société Lejaby en liquidation, qui ne garde que 195 des 450 salariés en France et ne conserve pas sa dernière usine dans l'Hexagone, en Haute-Loire, en sous-traitant sa production en Tunisie.

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