Publié le
26 juin 2018
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Les Sublimes : quand le style à la française prend des accents éthiques

Publié le
26 juin 2018

C’est au cours d’un trek au Népal que Kachen Hong et Alexis Assoignon, amies de longue date, pensent à créer une marque qui traduit leurs engagements en matière d’environnement. Elles décident de l’appeler Les Sublimes et utilisent le financement participatif (elles réunissent 10 000 euros) pour produire leur première collection. Dans la foulée, les deux jeunes femmes établies à Paris intègrent en novembre 2016 l’incubateur de l’école de commerce HEC afin de lancer leur site Internet.
 

Le cache-coeur en cupro des Sublimes - Les Sublimes


Mais malgré ce bon départ, elles rencontrent vite des problèmes de production et de sourcing des matières. A la suite de ruptures de stock, elles suspendent leur activité. Un an plus tard, en février 2018, le soutien de trois business angels, sollicités lors d’une levée de fonds, leur permet de relancer leur marque. Elles sélectionnent de nouveaux fournisseurs et la repositionnent légèrement différemment, en mettant l’accent sur le style à la française.
 
« Au départ, nous avions une ligne principale en micromodal, une matière généralement utilisée par les marques de lingerie et au toucher extrêmement doux. Nous avons élargi nos lignes à une série d’essentiels, qui composent le vestiaire de la Française », expliquent les deux entrepreneures. Ce qui parle à leur 70 % de clientes à l’export, dont la moitié réside aux Etats-Unis, pays d’origine d’Alexis Assoignon.

Pour confectionner les produits de leur marque, qui propose désormais, en plus de sa marinière bretonne, de son béret basque, de ses cache-cœurs en cupro et de ses tee-shirts brodés, des espadrilles espagnoles et des paniers tressés malgaches, les créatrices font appel à des ateliers français ou européens, tous respectueux des droits des travailleurs et présentés sur leurs sites Internet. Les matières, elles, ne sont utilisées que si elles sont naturelles, recyclées ou botaniques, tout en étant douces, agréables à porter et faciles à entretenir. Comme spécifié sur leur site Internet, elles « doivent prouver une moindre consommation des ressources et un faible impact sur l’environnement », en plus d’être certifiées Oeko Tex 100, ce qui assure l’absence de produits toxiques pour le corps et pour l’environnement.
 
Pour distribuer les pièces des Sublimes, vendues entre 35 et 200 euros, elles comptent principalement sur leur e-shop et organisent aussi trois ou quatre fois par an des pop-up stores, comme ceux qu’elles ont tenus dans le XVIIème et le VIème ces deux derniers mois. En parallèle, elles envisagent de démarcher des concept-stores en accord avec leur vision de la mode éthique dans différentes villes françaises pour que les clientes puissent voir les produits pour de vrai. « Quand nous organisons des pop-up stores, la moitié des acheteuses sont des femmes qui nous suivent sur les réseaux, mais n’osent pas acheter parce qu’elles n’ont pas pu essayer les modèles », détaillent les créatrices.
 
Pour financer leurs prochaines collections, Kachen Hong et Alexis Assoignon n’excluent pas d’organiser des préventes sur leur site, ce qui leur permettrait d’ajuster leur production en fonction du nombre de commandes et de disposer des fonds nécessaires pour la production. En attendant de faire une levée de fonds encore plus importante que la précédente.
 

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com