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Les défilés haute couture de dimanche à jeudi à Paris

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3 juil. 2014

Paris, 3 juil 2014 (AFP) - Dans les ateliers parisiens, brodeurs et autres plumassiers mettent la touche finale à leur travail : les défilés "haute couture", cette appellation exclusivement française, se dérouleront sur cinq jours à partir de dimanche dans quelques uns des plus beaux lieux de Paris.

Défilé Christian Dior Haute Couture, été 2014. Photo : PixelFormula.

Une trentaine de défilés sont inscrits au calendrier, avec ces noms qui font rêver depuis des décennies : Chanel, Christian Dior, Valentino... La maison Schiaparelli, qui a fait son grand retour lors des derniers défilés haute couture, en janvier, présentera sa deuxième collection lundi.

Et à côté de ces illustres maisons, trois noms apparaissent. Fred Sathal, qui revient après 8 ans d'absence des défilés parisiens, ouvrira le bal, dimanche à 17H30. Puis Stéphanie Coudert, couturière particulière depuis dix ans, dans sa boutique atelier du quartier populaire de Belleville à Paris, prendra le relais. La maison Dice Kayek clôturera les défilés le jeudi 10 juillet.

D'autres présenteront leur collection dans le "Off", comme l'ex-mannequin russe Ulyana Sergeenko et Azzaro. La maison, qui a embauché de nouveaux stylistes en 2013, Arnaud Maillard et Alvaro Castejón, essaie de se relancer.

Contrairement aux collections prêt-à-porter, qui donnent lieu à des fashion weeks aux quatre coins du monde, la haute couture est exclusivement parisienne. Cette appellation désigne des vêtements réalisés sur mesure, dans des ateliers, à la main. Brodeurs, plisseurs, plumassiers y démontrent leur savoir-faire.

- Des dizaines de milliers d'euros -

Les vêtements, qui nécessitent des dizaines voire des centaines d'heures de travail, atteignent plusieurs dizaines de milliers d'euros. On retrouvera certaines robes sur les tapis rouges à Hollywood, Cannes et autres hauts lieux du glamour. Quelques riches clientes, de Russie, du Moyen-Orient et d'Asie pour beaucoup, viendront elles faire leur repérage pendant les défilés.

"Certains peuvent trouver ça indécent. Mais ça fait vivre tellement de personnes ! C'est de la fabrication française, ça crée de l'emploi. On peut en être fier", racontait mi-juin à l'AFP Julien Fournié, qui présentera le 8 juillet son onzième défilé.

Il vend entre 25 et 30 robes par an à des clientes venant surtout d'Arabie saoudite et de Singapour. Ce sont des jeunes filles de 18 ans à peine, des trentenaires mais aussi des femmes plus âgées. Elles désirent "quelque chose d'exclusif, rien que pour elles", explique le couturier de 39 ans.

Le groupe Condé Nast France va profiter des défilés haute couture, qui attirent le monde de la mode à Paris, pour organiser son premier dîner de gala dans le cadre du "Vogue Paris fashion fund". L'objectif est de lever des fonds auprès des maisons de mode, créateurs, collectionneurs et clients pour aider le Palais Galliera, musée de la mode de la ville de Paris, à acquérir des pièces de créateurs contemporains.

Ces défilés haute couture, pour l'automne et l'hiver prochains, seront marqués par le départ d'une personnalité très respectée dans la mode à Paris. Didier Grumbach, président de la Fédération française de la couture et du prêt-à-porter depuis 16 ans, a annoncé le 1er juillet qu'il quittait son poste. Il a notamment participé à renforcer l'appellation "haute couture" et son ouverture à des marques nouvelles.

Il sera remplacé par Ralph Toledano, président de la division mode du groupe espagnol Puig (Nina Ricci, Carolina Herrera, Paco Rabanne, Jean Paul Gaultier, etc.).

Par Caroline TAIX

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