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Les équipementiers du Mondial 2006 de football gagnants sur tous les terrains

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28 avr. 2006

Les trois premiers équipementiers sportifs, Nike, Adidas et Puma, vont tous profiter de la Coup du monde de football pour augmenter leurs ventes, peaufiner leur image et aiguiser leurs armes les uns contre les autres.


Présentation du ballon officiel de la Coupe de monde par le patron d'Adidas Herbert Hainer (d) et Franz Beckenbauer, président du Comité d'organisation de la coupe du monde de football - Photo : John MacDougall/AFP

L'allemand Adidas, fournisseur du ballon officiel "Teamgeist" ("Esprit d'équipe"), prévoit de vendre pour plus d'un milliard d'euros d'articles de football cette année. La marque aux trois bandes parraine six équipes qualifiées, dont le Onze français et la Mannschaft allemande, hôte de la manifestation du 9 juin au 9 juillet.

Son rival de toujours, Puma, également basé en Allemagne, s'estime le grand gagnant de l'événement en équipant 12 formations en lice, plus que n'importe quel autre fournisseur.

Quant à l'américain Nike, il espère coiffer Adidas sur le poteau avec ses huit équipes sous contrat dont la Seleçao brésilienne, tenante du titre et éternelle favorite.

Pour les équipementiers, tout est déjà pratiquement joué et le déroulement de la compétition n'y changera plus grand chose.

Herbert Hainer, patron d'Adidas, l'a déclaré récemment, même si l'équipe allemande ne passait pas le premier tour, les objectifs de vente du groupe ne seraient pas affectés. Adidas est déjà assuré de vendre le maillot blanc de Michael Ballack et consorts à plus de 500.000 exemplaires. De même que plus de 10 millions de ballons, un million de paires des chaussures "Predator" et un million de maillots d'autres équipes (France, Argentine, Espagne, Japon et Trinité-et-Tobago).


Tee-shirts des équipes de football de la République Tchèque, d'Italie et du Paraguay dans une boutique Puma du sud de l'Allemagne le 3 mars 2006 - Photo : Joerg Koch/AFP

Comme ses concurrents, Adidas a investi massivement dans la promotion de l'événement. Des chiffres non divulgués, mais qui se sont traduits par une perte au quatrième trimestre de l'année dernière pour le groupe.

Chez Puma aussi "nous avons beaucoup investi", admettait le patron Jochen Zeitz dans une récente interview, mais "ce n'est pas seulement une question de prestige, mais aussi de présence de la marque".

Le Mondial-2006 est également "l'événement pour lequel Nike investira le plus dans son histoire", selon le patron de Nike-France, Fabrice Ducceschi.

Aucun des groupes ne doute que le jeu en vaut la chandelle. Pour Adidas, inventeur de la chaussure à crampons, il s'agit de "continuer à renforcer notre domination du marché mondial", explique Herbert Hainer.

Puma, la marque au félin, parraine pour sa part toutes les formations africaines en lice (Ghana, Angola, Côte d'Ivoire, Togo, Tunisie), des équipes au fort potentiel de sympathie, qui lui permettent de se positionner sur le continent noir avant le prochain Mondial, qui se tiendra en Afrique du Sud en 2010.

Enfin Nike, actif dans le football depuis 1994 seulement, doit s'affirmer dans ce sport pour conforter sa place de numéro un mondial des équipementiers sportifs.

Le Mondial-2006 arrive en effet à un moment de pleine effervescence du marché: Adidas a racheté Reebok et entend clairement ravir sa place à Nike, au moyen notamment d'un recentrage de la marque Adidas sur tous les sports d'équipe. Puma, né d'une dispute familiale au sein du clan fondateur d'Adidas, les Dassler, plus petit que ses deux concurrents, craint pour son indépendance dans ce contexte de grands mouvements.

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