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18 févr. 2023
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Les Galeries Lafayette gérées par HPB placées en procédure de sauvegarde

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18 févr. 2023

Les salariés de Hermione Retail, la société qui gère l'activité des 25 grands magasins Galeries Lafayette contrôlés par Michel Ohayon en France avaient anticipé les difficultés. En décembre, Les représentants des 750 salariés de la société avaient exercé un droit d'alerte économique afin d'obtenir des informations sur la situation de HPB. Depuis, ceux-ci dénoncent l'entrave de la direction à la diffusion des informations.


Galeries Lafayette de Dax - Galeries Lafayette


Vendredi 17 février au soir, Michel Ohayon expliquait au journal Sud Ouest qu'il allait "placer les Galeries Lafayette en redressement judiciaire pour les protéger de toute attaque", tout en ajoutant que leur situation était "saine", une semaine après que le groupe avait annoncé "qu'il n'y a pas de projet de fermeture de magasins".

Les grands magasins vont pour l'heure en réalité être mis sous sauvegarde du tribunal de commerce, et non placés en redressement judiciaire, a souligné samedi un porte-parole de l'homme d'affaires.

"Il y a eu une erreur (...). Il n'y a pas de placement en redressement judiciaire car a été déposée hier matin (vendredi, NDLR) une demande de placement en procédure de sauvegarde auprès du tribunal de commerce de Bordeaux. Il n'y a pas de cessation de paiement", a déclaré un porte-parole de Michel Ohayon à l'AFP.

L'homme d'affaires bordelais détient, via la société Hermione Retail, une vingtaine de grands magasins Galeries Lafayette acquis auprès du groupe en 2018. Ils emploient quelque 750 personnes au total dans des villes comme Bayonne, Cannes, Niort ou Rouen.

Alors que d'autres enseignes contrôlées par Michel Ohayon sont dans la tourmente, des débrayages ont eu lieu cette semaine dans des magasins.

La liquidation brutale de Camaieu en septembre dans le Nord a déjà laissé quelque 2.600 salariés sur le carreau et le tribunal de commerce de Grenoble a placé en redressement judiciaire, en janvier, une autre enseigne contrôlée par Michel Ohayon, Go Sport, qui emploie plus de 2.000 personnes.

Ce dernier a fait appel de la décision mais il estime que Go Sport sera "vendu avant" l'issue de la procédure, en entraînant l'enseigne Gap, dont le groupe possède la licence sur le marché français, dans son sillage et avec de la "casse sociale".

Cette semaine, le tribunal de commerce de Bordeaux a également placé en redressement la Financière immobilière bordelaise (FIB), holding de tête de Michel Ohayon avec laquelle il a bâti son empire commercial et immobilier qui inclut aussi plusieurs palaces hôteliers.

Dans son interview à Sud Ouest, l'homme d'affaires affirme que la FIB a seulement été placée "sous la protection du tribunal" mais les documents enregistrés au greffe font bien état d'un redressement judiciaire prononcé mercredi, avec une cessation de paiements au 7 février.

Plusieurs filiales de la FIB ont aussi été placées en redressement faute, notamment, d'avoir remboursé 200 millions d'euros d'emprunts contractés auprès de Bank of China.

Avec AFP
 

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