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22 févr. 2021
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Les Galeries Lafayette visent 2024 pour retrouver leur niveau d'avant-crise

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22 févr. 2021

Ebranlé par la crise sanitaire, le groupe Galeries Lafayette a évoqué ses difficultés par la voix de son directeur général, Nicolas Houzé. Dans un entretien au JDD, il indique que le spécialiste des grands magasins a vu s’envoler 50% de ses recettes en 2020, et n’entrevoit un retour à son niveau d’avant-crise qu'en 2024.


Nicolas Houzé est l'arrière-arrière-petit-fils du fondateur des Galeries Lafayette, Théophile Bader. - Paul Blind


"L'an dernier nous avons perdu près de la moitié de notre chiffre d'affaires, soit 1,7 milliard d'euros. Nous n'avons jamais subi un tel choc en 125 ans d'histoire", introduit le dirigeant.

Actuellement, les Galeries Lafayette pâtissent encore des restrictions sanitaires, en raison de la fermeture des points de vente de plus de 20.000 mètres carrés depuis la fin janvier. Le dirigeant qualifie d'"injuste et injustifiée" la fermeture de 30% des magasins du groupe qui génèrent 70% du chiffre d'affaires, plaçant 7.000 collaborateurs en activité partielle.

Même si la crise a "accéléré notre virage numérique", "les ventes en ligne, qui représentent 5% de nos revenus globaux, ne compensent pas les fermetures", explique-t-il, ajoutant que tout un écosystème est en souffrance, notamment les marques partenaires commercialisées dans les plus grands magasins de l'enseigne.

Selon lui, "il n'a jamais été démontré que nos magasins étaient des lieux dangereux". "Sur nos 4.000 collaborateurs travaillant à Haussmann, nous avons eu 200 cas positifs, dont 10% de cas sur le lieu de travail, depuis le 30 mai."


Les Galeries Lafayette Haussmann ont le rideau baissé depuis le 31 janvier. - DR


Toutefois, Nicolas Houzé s'est dit convaincu que la clientèle étrangère, "qui représente 60% de notre chiffre d’affaires au sein du vaisseau amiral d’Haussmann", mais qui est empêchée de voyager en raison de la crise sanitaire, "reviendra".

Par conséquent, "cela implique de ne pas faire de réduction de personnel ou de choix drastique de remodelage de nos magasins", affirme-t-il. Sur ce point, le groupe a tout de même engagé un plan de réorganisation en fin d’année dernière, portant sur un plan de départs volontaires ciblant 185 postes, principalement au siège.
 
D’autre part, la société a obtenu l’an dernier un prêt garanti par l’Etat de 300 millions d’euros, et est actuellement en négociations pour la couverture de ses coûts fixes, plafonnée à 10 millions d’euros, "qui ne représente pour nous que l’équivalent d’une semaine d’inactivité. L’idée n’est pas de vivre aux crochets de l’Etat mais de repartir", conclut le dirigeant.

(Avec AFP)

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