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3 juil. 2019
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Les révélations hors podiums de la Fashion Week de Paris

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3 juil. 2019

Elles viennent de Stockholm, New York et Tokyo et ont toutes choisi Paris cette saison pour organiser leur premier défilé. Des défilés en marge du calendrier officiel masculin, qui s'est tenu dans la capitale française du 18 au 23 juin derniers, qui cachent de réelles ambitions de développement. Inconnues en France, mais déjà bien implantées dans leur pays, Kidsuper Studios, Eytys et Kidill ont affiché leur caractère.


Kidill - DR


Avec Kidill, le japonais Hiroaki Sueyasu présentait à Paris un label revendiqué gothique et punk. « Une thématique ancrée dans ma culture depuis longtemps, influencée par la culture punk tokyoïte 70' autant que par celle des Britanniques, par le rock et la musique, les fils directeurs de toutes mes collections », explique le créateur. 
 
Pour son premier défilé à Paris dans une galerie du Marais baignée de blanc, Hiroaki Sueyasu présentait autour d’un casting époustouflant aux crêtes surdimensionnées et attitudes provoc’, une collection baptisée « Double Dare ». Un style punk rangé, revisitant les pièces classiques - veste à patchs, costume oversize, colliers à clous -, jouant des imprimés rock panthère, zèbre ou tartan, des patchworks de matières british, et des figures d’icônes. A l’image de celle de Peter Murphy, chanteur star du groupe post-punk Bauhaus dans l’Angleterre des années 80. Un visage que l’on retrouve sur quelques tee-shirts, les photographies étant signées Sheila Rock, photographe attitrée des Sex Pistols et des Clash. Un recours aux artistes qui s’invite dans chacune des collections. 

Déjà vendu chez Dover Street Market à Londres, New York et Tokyo, et au Trading Museum Comme des Garçons à Tokyo, la marque Kidill souhaite s’ouvrir au marché européen cette saison. 


Eytys - DR


Pour leur première présentation pendant la Fashion Week parisienne, les fondateurs de la marque Eytys, Jonathan Hirschfeld et Max Schiller (ancien styliste chez Acné Studios) réunissaient leurs amis – dont la chanteuse suédoise Robin – dans une galerie du quartier de l’Elysée.
 
Un show introduit par les paroles du rappeur Yung Lean (groupe Sad Boys), tout grimé de blanc, et faisant défiler filles et garçons dans un vestiaire streetwear largement inspiré des années 90, et du R&B pré-Internet. Des pièces unisexes exclusivement, passant du pantalon baggy associé à des tee-shirts courts aux costumes-pyjamas en soie à porter avec de grosses baskets, ou encore des shorts de boxer et pulls à col V et des ensembles vestes et shorts taillés dans un tissu de jogging.
 
Fondée en 2013, la marque Eytys, d’abord lancée autour d’un premier modèle de baskets, s’est fait connaître par quelques collaborations de renom avec le groupe Sad Boys, l’acteur Michael Madsen et l’enseigne H&M. Elle a conquis depuis plus de 200 points de vente dans le monde dont Opening Ceremony, Barneys, Browns et Selfridges, et tient deux boutiques en propre à Londres et à Stockholm.


KidSuper Studios - DR


Marque de streetwear new-yorkaise emmenée par Colm Dillane, KidSuper Studios organisait son premier défilé à Paris au Cirque d’hiver Bouglione avec un show intitulé « A Bull in a China Shop » et un préambule à la guitare accompagnée d'un danseur acrobate habillé en matador.
 
Une référence en clin d’œil aux origines espagnoles du créateur, et un fil directeur « quand le streetwear rencontre la culture matador » expliquant les nombreuses silhouettes « hispanisantes » et délirantes, déclinant veste-boléro, broderies à tout-va, pulls à la gloire du taureau et chapeaux à cornes. S’y ajoutaient une série de pièces imprimées, chemises et shorts répliquant les peintures du créateur, et quelques looks "pur streetwear" s’amusant du camouflage et de la superposition. 
 
Electron libre, entouré d’un collectif de créatifs et d’artistes vivant dans le même immeuble à Williamsburgh, Colm Dillane a lancé sa marque il y a trois ans. Plus qu’une griffe, une plateforme ouverte à l’art, la peinture, la musique, la mode, la vidéo ou le voyage, pensée selon le créateur « sans plan pré-établi ni stratégie mais dédiée au désir de créer ».
 
Alignant quelques collaborations – notamment autour d’une ligne de maillots avec Nike, ou l’artiste photographe Sickamore -, KidSuper Studios présentait à l’occasion du défilé sa première collaboration avec Puma. Distribuée dans une dizaine de points de vente dont LuisaViaRoma, la marque espère s’inviter sur le marché européen cette année.
 

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