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Publié le
8 juil. 2019
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Les salons parisiens de mode masculine affichent des bilans contrastés

Publié le
8 juil. 2019

Durant cette dernière Fashion Week dédiée à la mode masculine, les salons ont repris leur rôle de guide pour les acheteurs des quatre coins de la planète. Place Vendôme, Man a reçu 25 % de visiteurs en plus comparé à la session de l’été 2018. Le pic de fréquentation s’est concentré sur une première journée de vendredi très dense. Un chiffre poussé notamment par la présence des acheteurs japonais, coréens, anglais, américains et de nombreux autres européens.


Le salon Man, place Vendôme, lors de la dernière session de juin - DR


Le format complémentaire mixte Man/Woman, dont c'était la deuxième édition, a su profiter également de cette dynamique sur son emplacement de la rue Cambon. « Cela fait huit ans que nous organisons le salon. Le travail avec les marques et les acheteurs porte ses fruits. C’est encourageant. En plus, nous sommes de plus en plus sollicités pour des conseils sur le marché international. Entre nos sessions à New York et à Tokyo, et nos déplacements sur des places fortes de la mode, nous sommes là aussi pour partager notre expertise sur le marché », explique Antoine Floch, cofondateur de Man/Woman.


Le designer Arthur Avellano à son aftershow au Tranoï - DR


Du côté du Tranoï, au Palais de la Bourse, l’ambiance semblait plus calme. Si certains ont pu apprécier la nouvelle configuration du salon au Palais Brogniart, le faible trafic a été évoqué par bon nombre de griffes. La fréquentation des acheteurs japonais, en hausse selon les organisateurs, et l’organisation du défilé d’Arthur Avellano n’ont pas permis de compenser le calme ambiant. Tranoï proposait en parallèle Tranoï Week avec London Showrooms dans le quartier de la Bastille. Début juin, nous avions annoncé le départ de David Hadida de la tête du salon, mais le nom de son successeur reste à annoncer. A voir désormais comment évoluera le salon, actuellement en transition, avec un nouveau dirigeant.

Enfin, le CIFF organisait sa première édition parisienne dans le garage Amelot, dans le XIe arrondissement, à deux pas du Haut Marais. Une partie des marques présentaient leurs collections dans des showrooms parisiens. La plupart des griffes interrogées sur les stands ont apprécié cette première malgré une chaleur difficile à supporter au dernier étage. Elles ont souligné la qualité des acheteurs et leurs origines internationales.


La première édition parisienne du CIFF s'est tenue au Garage Amelot - C.D


Pour Kristian W. Andersen, le directeur du salon de Copenhague, le bilan s’est avéré positif, lui permettant d’envisager la perspective de prochaines éditions : « Nous ne voulions pas faire un salon classique. Nous avons tenu à créer une plate-forme autour d’une communauté avec des collaborations, des événements autour de l’art, du sport et de la mode et des présentations de collections. Il est essentiel d’inventer d’autres modèles. D’autant que tout le business ne se fait pas online. Nous avons une vraie carte à jouer ici, à Paris. »

Enfin le dernier né, Welcome Edition Showroom, qui organisait sa troisième édition dans le XIe arrondissement, a définitivement le vent en poupe. Imaginé par l'agence londonienne Brand Progression de Mark Batista, qui a participé notamment au lancement de Jacket Required à Londres, l'événement présentait plus de 70 labels. Sa sélection de marques internationales se positionne sur le néo-héritage ou les marques sportwear avec une histoire. On retrouve Nigel Cabourn, Filson, Barbour, Pendleton Sanqvist, Kings of Indigo ou encore Fleur de Bagne et Baracuta. « Ici, il y a des clients au profil très pointu. Tous les grands magasins et les boutiques qui comptent sur ce segment viennent », estime Aron Sharpe, patron d'Options Fashion Distribution, qui importe des marques américaines en Europe.


Welcome Edition Showroom occupe trois espaces - FNW


« Le Pitti Uomo est toujours important en termes d'image, estime pour sa part Gianni Klemera, fondateur du showroom Fattore K, qui représente Original Madras Trading, Our Legacy Atelier & Repairs for Roy Rogers ou encore Universal Works. Mais c'est à Paris que se fait le business. »


FNW


L'offre est internationale mais très ciblée, les marques trouvent en effet des partenaires sur place. Les Français d'Overlord ont en effet validé une entrée en Italie et aux Pays-Bas avec des acteurs participant au salon. Welcome Edition Showroom devrait continuer à grandir et accueillir une dizaine de marques supplémentaires pour sa prochaine édition de janvier, en reprenant un nouvel espace.

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