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Les soldes, tant attendus, démarrent mercredi dans six départements

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29 déc. 2012

PARIS, 29 déc 2012 (AFP) - Les soldes d'hiver démarreront dès mercredi 2 janvier dans six départements, soit une semaine avant le coup d'envoi national, au terme d'une année difficile pour le secteur du textile-habillement, qui multiplie le reste de l'année les promotions pour relancer les ventes. Les dates dérogatoires permettent aux commerçants des départements concernés de s'aligner sur le début des soldes de pays frontaliers, même si elles sont décriées par plusieurs fédérations, qui dénoncent une distorsion de concurrence.


Photo: AFP/Frédérick Florin.

Dans l'essentiel des DOM-TOM, les dates diffèrent pour des raisons climatiques, sauf en Martinique qui suivra la date nationale. Un décret du 28 novembre a par ailleurs fait sortir les Landes et les Pyrénées-Atlantiques de ces dates dérogatoires. Les soldes débuteront en revanche dès le 2 janvier dans les quatre départements de Lorraine (Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges et Moselle), proches du Luxembourg et de la Belgique, ainsi qu'en Guyane. La Guadeloupe suivra avec un départ des soldes programmé pour le 5 janvier, sauf pour Saint-Barthélemy et Saint-Martin, qui commenceront le 4 mai.

L'achipel de Saint-Pierre et Miquelon commencera lui les soldes une semaine plus tard que la date officielle, le 16 janvier.

Enfin à La Réunion les soldes, d'été cette fois, débuteront le 2 février.

Le début national des soldes d'hiver a été arrêté au 9 janvier à 8h du matin, pour une durée de 5 semaines, aussi bien dans les magasins que sur internet.

Dans un contexte morose pour le textile-habillement, qui devrait enregistrer en 2012 une cinquième année de baisse des ventes consécutive, les professionnels ne se montrent guère optimistes. "Je ne m'attends pas à des soldes exceptionnels. L'année dans son ensemble n'a pas été bonne, et je ne pense pas que le fait de baisser les prix y changera quelque chose", déclare ainsi Jean-Pierre Mocho, président de la Fédération française de prêt-à-porter féminin. Même son de cloche du côté de Bernard Morvan, président de la Fédération nationale de l'habillement (FNH, indépendants), qui rappelle que de manière générale, soldes ou pas soldes, "le textile-habillement n'est pas en très bonne santé".

"Le secteur n'a même pas profité du boom tardif de consommation à Noël, qui n'aura pas permis de récupérer le retard déjà accumulé en décembre", souligne-t-il, blâmant notamment la météo "trop douce, qui n'a pas permis de réaliser de grosses ventes de vêtements chauds, type parka ou doudoune". Les deux hommes mettent également en avant les arbitrages réalisés par les consommateurs en période de contraction du pouvoir d'achat et qui les conduit à privilégier l'équipement high-tech et les loisirs aux dépens de l'habillement.

L'impact d'internet et de l'environnement réglementaire, avec notamment "le système des soldes flottants, et des promos qui se multiplient tout au long de l'année, ne sont pas non plus de nature à aider", souligne Bernard Morvan.

D'ailleurs, avant même le démarrage officiel des soldes, plusieurs marques, telles Etam ou Naf Naf, ont lancé dès le lendemain de Noël des ventes privées avec des réductions allant jusqu'à -40 % pour leurs clients. Jean-Michel Silberstein, délégué général du Conseil national des centres commerciaux (CNCC), estime que cette année, les commerçants devraient consentir des ristournes très importantes, de l'ordre de -60 à -70% dès les premiers jours des soldes.

Cela devrait favoriser "un démarrage très fort dans les cinq premiers jours, le consommateur attendant de pouvoir réaliser des bonnes affaires".

Quinze millions de visiteurs sont ainsi attendus dans les centres commerciaux au premier jour des soldes, estime le CNCC, même si "après, cela devrait se calmer".

Par Delphine PAYSANT

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