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Lingerie : une saison sexy, raffinée, loin du porno chic

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27 janv. 2014

PARIS, 27 jan 2014 (AFP) - Dépassé le porno chic des années 2000, enterrée la tendance androgyne: la lingerie en 2014 est glamour et sexy, mais surtout pas vulgaire se défendent les marques, qui ont misé sur la transparence, les jeux de laçage et les belles matières, entre soie et dentelle.

Photo : Alain Jocard/AFP


"Nouvel émoi". C'est le nom de la nouvelle ligne de la marque française Huit, plutôt connue pour ses modèles modernes et sophistiqués mais pas forcément sexy. "Nouvel émoi" existe en noir et rouge; le soutien-gorge porte de la dentelle sur les épaules, et le body un noeud dans le dos dénudé.

La marque, qui cible les femmes actives, "évolue sur du plus glamour, du plus sexy (...) un marché porteur", explique à l'AFP Hervé Mosnier, lundi au salon de la lingerie, à Paris. "Les femmes ont moins envie de produits simples, jeunes", assure le responsable export d'Eveden, groupe auquel appartient Huit.

Pour la commissaire du salon, Séverine Marchesi, "la nouveauté, c'est que toutes les marques se mettent à décliner une ligne de lingerie sexy, même les corsetiers les plus traditionnels". Elle parle d'un sexy "distingué" et aussi "très assumé, avec une mise en avant des décolletés". "Au niveau des couleurs, on est dans du très affirmé comme rouge, noir, bleu profond. Tout cela, avec un retour de très belles matières, comme de la dentelle et de la soie".

Le Pdg de Lise Charmel, Olivier Piquet, est fier de présenter "Récital sexy". La parure, qui allie dentelle de Calais, broderie rouge et résille, porte des noeuds en satin à la place de la classique fermeture du soutien-gorge et sur les côtés de la culotte. A dénouer, donc, dans les moments intimes.

"Nos vendeuses nous remontent les demandes des clientes. Elles ont envie de s'amuser, d'un sexy ludique, peut-être en contrepied à la morosité ambiante", souligne-t-il.

"C'est une féminité affirmée, mais pas vulgaire" pour Stella Cadente, directrice artistique de plusieurs marques de lingerie, dont Rosy et Sans complexe. "Enfin on ne croise plus de vibro-masseur fluo dans toutes les allées du salon!" lâche-t-elle.

'Cinquante nuances de Grey'

Chez Aubade, qui a toujours misé sur "la séduction", "on va plus loin dans le sexy, jusqu'à l'érotisme", "mais jamais dans la vulgarité". La culotte de la parure "La belle en cavale" porte un laçage jusqu'à l'entrejambe, décrit la responsable Claire Masson. Il y a de la transparence sur le bonnet, alors que d'autres soutiens-gorge laissent le sein nu. "Quand la femme ouvre le serre-taille, il y a un côté effeuillage", poursuit-elle. Aubade lance même "un écrin" avec menottes et fouet.

Une tendance sexy comme en écho au roman sadomaso-soft "Cinquante nuances de Grey", succès mondial et deuxième meilleure vente en France en 2013. Le livre a "levé les tabous", "libéré la parole sexuelle", selon les organisateurs du salon.

Mais cette lingerie raffinée a un coût, bien plus élevé que le budget moyen accordé par les femmes pour leurs dessous (99,4 euros en 2013). Le chiffre d'affaires du secteur est lui de 3,5 milliards d'euros (en baisse de 1,7% par rapport à 2012).

Et les hommes? Eux ont dépensé 31 euros en moyenne en 2013 pour leurs sous-vêtements. Et si le boxer reste un must (61,6% des achats en 2013), le salon de la lingerie annonce "le grand retour du caleçon flottant", de préférence avec des imprimés assortis à la chemise.

Par Caroline TAIX

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