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LVMH renforce la "Cosmetic Valley" française

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18 nov. 2013

ORLEANS, 18 nov 2013 (AFP) - Avec l'ouverture de son nouveau centre de recherche, lundi à Orléans, LVMH, numéro un mondial du luxe, conforte la vocation de la "Cosmetic Valley", qui concentre 800 entreprises du secteur et un dixième des produits de beauté vendus dans le monde.

LVMH investit 30 millions d'euros dans la Cosmetic Valley. Visuel Cosmetic Valley.


LVMH a investi environ 30 millions d'euros dans la construction d'un vaste atrium de verre sur le site de Christian Dior à Saint-Jean-de-Braye, près d'Orléans.Baptisé Helios, ce centre de recherche réunit 250 chercheurs, dont la mission est de concevoir et de développer parfums, produits de soins et maquillage pour diverses marques de cosmétiques.

La "Cosmetic Valley", un pôle de compétitivité qui s'étend entre Tours, Rouen, Orléans et Versailles, fédère de petites et moyenne entreprises et des grands noms de la cosmétique française et internationale, comme Dior, Guerlain, Nina Ricci, Shiseido, Chanel, ainsi que des multinationales comme Unilever ou Reckitt Benckiser (Veet). Il couvre toute la filière, du principe actif à la fabrication en passant par l'emballage et la logistique.

Hélios, le nouveau centre de recherche de LVMH (photo: Matthieu Salvaing)

"La Cosmetic Valley, c'est à la fois un effet réseau et une superbe carte de visite qui m'a permis de conforter mes relations avec mes clients", se félicite Michel Barbaise, patron de Cegedis, une société de services d'une cinquantaine de salariés. "J'ai aussi été accompagné sur des salons à l'étranger, ce qui me permet aujourd'hui d'exporter, notamment vers l'Arabie saoudite", ajoute cet adhérent de la première heure.

Les donneurs d'ordres profitent eux aussi de ce tissu industriel "à l'allemande". "Cela rassure les investisseurs de voir que nous ne sommes pas seuls, et c'est la condition indispensable pour être réactif, par exemple lorsqu'il faut relancer une fabrication dans des délais très brefs", note Christian Combeau, directeur industriel Europe de l'espagnol Puig, qui fabrique les parfums Nina Ricci et Paco Rabanne, à Chartres.

Des concurrents en Italie et en Espagne

En dix ans, une cinquantaine de sociétés s'y sont installées, dont quelques marques renommées comme Caudalie, qui y a implanté son centre logistique, mais aussi de nombreuses PME et start-up, dans le domaine des produits naturels ou de la recherche de nouveaux principes actifs. Au total, le territoire du pôle rassemble 70.000 salariés, et devrait encore générer 1.500 emplois d'ici 2015.

Mais la "Cosmetic Valley" doit voir plus loin pour continuer à surfer sur les valeurs de la beauté "made in France", explique son président, Marc-Antoine Jamet, par ailleurs secrétaire général du groupe LVMH. "Le danger, c'est l'éveil d'un géant en Chine, mais aussi la création d'autres pôles importants en Europe, en Italie, en Espagne. Pour y répondre, nous devons nous concentrer sur l'innovation".

Avec sept universités et plus de 200 laboratoires, la "Cosmetic Valley" ne manque pas d'atouts. "La recherche collaborative dans le secteur cosmétique a mis du temps à s'imposer mais on est maintenant entré dans une nouvelle phase", se réjouit son directeur scientifique, Christophe Masson. Une centaine de projets ont été labellisés (200 millions d'euros), par exemple sur l'identification de nouveaux principes actifs, la sécurité des produits, le packaging. A Orléans, deux chaires destinées à des chercheurs étrangers seront créées à la rentrée autour des thématiques de la cosmétopée et de la formulation, et l'université planche sur une plate-forme technologique dédiée aux entreprises, qui pourrait être installée au cœur du campus.

Quant à la recherche privée, elle commence à s'ouvrir sur l'extérieur. LVMH, dans le cadre de la construction d'Helios, a ainsi consacré 5 millions d'euros à l'aménagement de locaux spécifiques, destinés à héberger des start-up durant quelques mois pour les aider à faire émerger leurs projets plus rapidement.

Par Christine BERKOVICIUS

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