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Clémentine Martin
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25 mars 2022
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Mango fait son entrée dans le métavers avec des œuvres d’art au format NFT

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Clémentine Martin
Publié le
25 mars 2022

La marque de mode espagnole rejoint la longue liste des marques qui se sont lancées dans l’univers virtuel. L’engouement pour le métavers semble gagner en puissance ces derniers temps, comme le montre la tenue de la première Metaverse Fashion Week. Organisée du 24 au 27 mars dans le monde virtuel de Decentraland, elle rassemble plus de 70 marques internationales dont Tommy Hilfiger, Etro et Dolce&Gabbana.


Mango


Mango a opté pour un projet artistique centré sur le marché des NFT (Non-Fungible Tokens) avec la présentation de trois œuvres créées en collaboration avec Farkas, un artiste argentino-hongrois installé à Buenos Aires. Ces créations virtuelles peuvent être admirées dans le Museum District de Decentraland (coordonnées : 13.82) et s’inspirent de trois modèles emblématiques de la marque barcelonaise : Lupi, Cinema et Monica.

“Mango Metagirl s’inspire des concepts de confiance en soi et de liberté. Dans le métavers, on peut être la personne que l’on choisit d’être, mais les filles Mango ont confiance en elles et se présentent comme elles sont dans la vie réelle”, assure Farkas. Ces propositions créatives innovantes sont exposées dans un espace circulaire ouvert, à la manière de tableaux encadrés dans un musée. Pour les élaborer, l’artiste a utilisé le logiciel libre de 3D Blender et s’est associé aux équipes de technologie et de design produit 3D de Mango.

L’entreprise présentera ses trois NFT sur la plateforme OpenSea, l’une des principales marketplaces de jetons non fongibles, utilisant la technologie de la blockchain. Toutefois, ils ne seront pas proposés à la vente. En parallèle, Mango va aussi lancer ses premiers “wearables”, dont deux NFT d’un t-shirt commémoratif avec des modèles pour homme et femme, conçus comme des pièces de collection. Parmi les 50 unités proposées, 49 seront offertes aux spectateurs de l’événement virtuel et une sera conservée par la marque elle-même. Farkas a également imaginé une reproduction de la robe Lupi, destinée non pas à être vendue mais à être intégrée aux archives de l’entreprise dirigée par Toni Ruiz.




Mango



Une équipe de développement de contenus digitaux



“L’entrée de Mango dans l’environnement virtuel du métavers ouvre une porte supplémentaire dans l’écosystème omnicanal et de partenariats qui définit le modèle d’activité de Mango”, explique l’entreprise dans un communiqué. La société mise depuis longtemps déjà sur l’innovation digitale et veut communiquer avec ses clients à travers de nouveaux canaux. “Nous avons créé une équipe spécialement dédiée au développement de contenus digitaux, que rejoindront de nouveaux professionnels au cours des prochains mois, dans l’idée de développer des projets qui nous permettront à terme d’ajouter l’environnement virtuel au digital et au monde physique dans notre panel de canaux”, anticipe Jordi Álex, le directeur des technologies, des données, de la confidentialité et de la sécurité chez Mango.

Fondée en 1984 à Barcelone, Mango est la deuxième entreprise espagnole de mode en volume de chiffre d’affaires, juste après le géant Inditex. Au cours de l’exercice précédent, la société a vu ses ventes augmenter de 21,3% à 2,234 milliards d’euros. Un chiffre conséquent qui reste pourtant bien inférieur aux revenus de l’exercice 2019, avant la pandémie, avec 2,374 milliards d’euros. Distribuée sur 110 marchés, l’enseigne réalise déjà 42% de ses ventes en ligne. Dans le métavers, Mango emboîte le pas à d’autres marques comme Zara, qui y a fait son entrée avec Zepeto en novembre dernier, ou Pull&Bear cette semaine.

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