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Marc Jacobs n'est plus un enfant, mais il est toujours terrible

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AFP
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15 févr. 2011

Marc Jacobs
Marc Jacobs automne-hiver 2010/2011
NEW YORK (Etats-Unis), 15 fév 2011 (AFP) - Embouteillages de limousines, people, gardes du corps, batailles à l'entrée: à presque 48 ans, le créateur américain Marc Jacobs n'est plus un enfant, mais il est toujours terrible.

Le mélange savant de talent, d'originalité et d'humour du chouchou des fashionistas a encore opéré lundi soir à New York, dans l'ancienne armurerie du sud de Manhattan où il organise ses défilés, loin du Lincoln Center, centre officiel de la Semaine de la mode Automne-Hiver 2011.

Marc Jacobs se moque de la tendance, qui veut que cette saison new-yorkaise soit dominée par la fourrure, les épaisseurs, et le rouge. Dans un décor tout en miroirs, où plus d'un spectateur a chuté en ratant une marche, il a fait défiler une soixantaine d'extra-terrestres superbement habillées, dans des tailleurs moulants et impeccables, aux jupes crayon juste au dessous du genou.

A pois, scintillant, noir et blanc ou marron glacé, le tout très "années 40", mais venu de la planète Mars avec une rage de dents en prime, à moins que les jugulaires --en cachemire-- n'aient simplement été destinées à maintenir en place les tout petits bérets à pompon que portaient crânement les mannequins. Les bottes en vinyle à semelles compensées, elles, étaient sans doute destinées à aider les belles à fouler des sols nouveaux.

Iconoclaste, le créateur a joué avec les légendes accompagnant la description des modèles du défilé: "pantalon en caoutchouc", "robe en caoutchouc ressemblant à des paillettes", "béret en vinyle sur jugulaire en cachemire", "paillettes ressemblant à de la fourrure", "chemise en cellophane", le délire était au rendez-vous des rédactrices de mode, un peu interloquées et qui mettaient plus de temps que d'ordinaire à réagir sur les blogs, les sites ou les réseaux sociaux.

A moins que la barrière n'ait été à nouveau érigée par l'entourage médiatique du créateur, qui semble refuser pour l'instant la diffusion en temps réel de ses défilés, contrevenant à une tendance croissante à New York. Des images étaient cependant annoncées sur le site Style.com.

Moins originale, la journée précédant le défilé de Marc Jacobs a tout de même été marquée par des collections impeccables et inspirées. Le Brésilien Carlos Miele, toujours plus perfectionniste, était dans la ligne générale avec beaucoup de fourrures avec ou sans manches, en capes ou en manteaux, ceinturées ou non, accompagnées de cagoules de soie noire.

La Philippine Monique Lhuillier a présenté avec succès une collection visiblement destinée aux Oscars, avec de somptueuses robes de dentelle noire, à l'empiècement et aux manches transparentes, qui ont conquis. La collection comporte aussi des pantalons cigarette, des chemisiers rouge feu, des robes en plumes ceinturées de noir, la panoplie nécessaire pour se pavaner en temps voulu.

Donna Karan est également revenue à la charge lundi, avec une collection parallèle très élégante où le beige dominait. Couvrant leurs coudes de fourrure, les mannequins avaient également la tête ornée de mantilles des temps modernes, mi-burka, mi voile de mariée.

Par Paola MESSANA

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