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Massimo Carraro (PDG du groupe Morellato) : « Notre vocation n’est pas d’être le deuxième »

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28 oct. 2015

Il y a quelques jours, au sein du Motor Village à Paris, était présentée en avant-première la montre Epoca Squelette signée Maserati, une des licences du groupe italien Morellato. L’occasion pour FashionMag Premium de rencontrer Massimo Carraro, PDG du groupe Morellato, qui compte dans son portefeuille les licences Just Cavalli, Maserati, John Galliano et Pepe Jeans London, auxquelles s’ajoutent les marques propres Morellato, Sector No Limits, Philip Watch, Chronostar et l’enseigne Bluespirit.


Montre Maserati Epoca Squelette, vendue 389 euros.


FashionMag : Il y a tout juste un an, dans nos colonnes, vous évoquiez les difficultés auxquelles le marché de l’horlogerie était confronté en Chine, soulignant notamment la mutation du marché chinois. Quand est-il aujourd’hui ?


Massimo Carraro : J’ai toujours préféré commencer par le positif. Et la chose la plus positive sur la dernière année c’est le retour de l’Europe, de la France, de l’Italie et de l’Espagne. Nous sommes également très satisfaits de nos résultats au Moyen-Orient, mais aussi en Asie, car l’Asie ce n’est pas seulement la Chine. Par exemple, sur le marché indien, les montres Maserati fonctionnent très bien.

FM : Et sur le marché chinois ?

MC : Notre chiffre d’affaires n’est pas en baisse cette année en Chine, car la baisse concerne surtout les produits du luxe traditionnel. En Chine, pendant une longue période, les marques étaient uniquement focalisées sur le luxe, mais aujourd’hui le marché se segmente autour du luxe bien sûr, mais aussi du premium et des marques accessibles. Alors, au lieu de parler de crise du marché chinois, il faut plutôt parler de maturité. Et si la Chine connaît une baisse des importations, la consommation intérieure reste stable. Donc il s’agit avant tout d’un problème de marque et non de marché.

FM : Le marché de la montre est lui aussi en mutation avec l’arrivée des montres connectées. Pensez-vous que cette étape soit à présent obligatoire dans la vie d’une marque horlogère ?  

MC : Avec notre marque Morellato, nous avons créé un bijou connecté lancé en juillet en Italie et en France. Nous avons donc la technologie, mais nous avons choisi de la décliner sur le bijou. Je pense que l’histoire de Maserati par exemple est avant tout liée au design et à la mécanique, c’est une histoire différente de l'innovation technologique. Je ne dis pas que ce n’est pas un monde intéressant, mais aujourd’hui une marque monopolise déjà le marché et notre vocation n’est pas d’être le deuxième.

FM : Quels sont les projets du groupe Morellato ? Des acquisitions sont-elles prévues ?

MC : Nous sommes très focalisés sur nos marques, Morellato, Sector No Limits. Et nous avons des licences qui fonctionnent très bien comme Just Cavalli, Trussardi. Notre priorité est donc le développement de notre portefeuille actuel. Peut-être qu’en 2016 nous allons avoir des nouveautés, car nous étudions des opportunités. Nous avons aussi un projet sur le développement d’une marque propre (qui représente  presque 70 % des ventes du groupe, ndlr).

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