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3 févr. 2020
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Mi/Mai souhaite développer son offre de maroquinerie

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3 févr. 2020

Présente lors de la dernière édition du Who's Next en janvier dernier, la marque de chaussures créée par Céline Thomas vient de souffler ses dix bougies. Si Mi/Mai profitait du salon pour exposer sa nouvelle collection, elle y présentait également un premier modèle de sac à main nommé Premier Amour. Une entrée inédite dans le monde de la maroquinerie que Céline Thomas qualifie de "diversification naturelle" pour sa marque.


Le sac Premier Amour - © Mi/Mai


Le développement vers la maroquinerie s'est donc fait simplement pour Mi/Mai. La marque était jusqu'alors connue pour son travail sur les détails métalliques caractérisant ses paires de chaussures, notamment grâce à son modèle Joe où un système de clous vient remplacer les lacets traditionnels : "Nous avons également rencontré un grand succès avec notre modèle de cuissardes", précise Céline Thomas, un modèle qui a été pensé en collaboration avec la blogueuse Diane Perreau et qui a fait un carton sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui Mi/Mai espère développer son offre de sacs en continuant de travailler avec ses fournisseurs en Italie et ses ateliers de fabrication au Portugal. "Nous travaillons depuis plus de dix ans avec les mêmes personnes, cela nous a permis d'instaurer un lien de confiance qui nous aide à pousser la créativité et le développement de nouveaux produits.", indique Céline Thomas.

Mais la fondatrice de Mi/Mai compte bien exploiter le filon du numérique pour assurer le développement de cette nouvelle gamme de produits. "Tout se passe aujourd'hui à travers les réseaux sociaux", explique Céline Thomas, "car les ventes sur notre e-shop représentent quasiment le double de nos ventes physiques". Elle n'a cependant pas prévu de renoncer à son pas de porte situé dans le quartier du Marais à Paris. Cet espace reste crucial, aussi bien pour le chiffre d'affaires de la marque que pour son image.

Mi/Mai a d'ailleurs prévu de rénover sa seule et unique boutique au printemps prochain avec l'aide de l'architecte Mathias Gervais de Lafond, notamment à l'origine de la boutique The Broken Arm dans le IIIème arrondissement parisien. "L'espace du 83 rue Vieille du Temple sera plus intime pour offrir une ambiance à la fois douce et intemporelle", indique Céline Thomas. Mais cette dernière n'a pas prévu de développer d'autres magasins en propre. "Les gens consomment différemment et si notre magasin représente parfaitement les codes de la marque, il serait dangereux pour nous de nous développer sur ce créneau."

Même discours du côté wholesale. Si l'offre de Mi/Mai a intégré des grands magasins comme le Printemps, Céline Thomas reste prudente quant à l'intégration de sa marque pour laquelle elle souhaite garder une image haut-de-gamme. "Nous évitons de nous développer avec des pure-players comme Sarenza", indique la fondatrice, "car la marque veut rester premium et nos clientes ne comprendraient pas un tel mouvement de notre part."

L'objectif est donc de se concentrer sur le développement de la maroquinerie tout en poursuivant le travail d'innovation sur les différentes gammes de chaussures. "La marque accorde beaucoup d'importance à son empreinte écologique", précise Céline Thomas,"nous travaillons pour trouver des solutions écoresponsables pérennes". Pour cela Mi/Mai s'est penchée sur des matières alternatives au cuir animal tout en bannissant les emballages et résidus de plastique inutiles. "Nous avons lancé début janvier un programme inédit appelé Recycle is the new pink", explique la fondatrice de la marque, "ainsi les clientes du e-shop peuvent recevoir leur commande dans un de nos cartons d'emballage d'origine tout en obtenant une réduction sur les frais de port". Un programme qui a déjà conquis plus de 70 % de la clientèle Mi/Mai, un nombre que Céline Thomas espère pousser rapidement à 80 % pour ainsi économiser près de 600 kilogrammes de carton par an.

La marque Mi/Mai, qui ne communique pas sur son chiffre d'affaires, est d'après sa fondatrice, "largement rentable depuis plusieurs années". Elle emploie actuellement cinq personnes.

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