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7 mars 2023
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Nilau, nouvelle-garde de la haute maroquinerie en peau d’autruche

Publié le
7 mars 2023

Du 3 au 6 mars au jardin des Tuileries à Paris, la griffe française de haute maroquinerie Nilau a participé pour la seconde fois au salon Première Classe. Lancée en avril 2021 par Marie Veyron, la marque y a dévoilé ses sacs confectionnés à partir de lin et de peau d’autruche, une matière ayant la réputation d’être résistante et délicate.


Le vanity signé Nilau - DR


Car Marie Veyron a grandi à Sardieu, en Isère, dans une ferme où son père élève quatre-vingt autruches. A la tête d’une exploitation agricole depuis six générations, la famille de la jeune femme s’est en effet tournée dans l’élevage de ce gros volatile en 1996, comme une vingtaine d’exploitations en France.

"Ayant grandi dans une ferme où l'on élève des autruches pour l’industrie alimentaire (pour sa viande et ses œufs, ndlr), je me suis rapidement rendu compte de la méconnaissance autour du cuir d’autruche. Après ma formation en école de commerce, j’ai donc voulu créer une marque de maroquinerie qui mette à l’honneur cette matière. Par ailleurs, en plus de garantir l’origine et le bien-être animal, nous sommes capables de tracer totalement le parcours de nos cuirs, ce qui n’est pas le cas lorsqu’il est acheté en Afrique du Sud par exemple", explique avec conviction Marie Veyron.

Prisée des maisons de luxe, mais au succès en dents de scie, notamment en raison de son coût, la peau d’autruche demande un savoir-faire de fabrication particulier. La raison? Il faut parvenir à l’écharner, soit enlever les chairs, sans altérer les picots, les sortes de petites perles qui supportent la plume et en font sa singularité. "En France, il n’y a qu’un seul tanneur de cuir d’autruche qui se situe dans le Cantal", précise Marie Veyron.

Entièrement fabriquées en France, les pièces signées Nilau arborent des lignes épurées rehaussées de douces couleurs. La marque propose par exemple des sacs à main alliant lin de Normandie et peau d’autruche (à partir de 690 euros) ou des sacs tout en cuir d’autruche comme un vanity (environ 2.000 euros) ou un sacs demi-lune. Des pièces présentées en exclusivité sur le salon Première Classe.

La jeune griffe, qui explore le versant des matières considérées comme des déchets de l’industrie alimentaire, utilise également la peau de saumon pour concocter ses sacs. Nilau démarre sa commercialisation et compte pour l'heure une poignée de revendeurs en région Auvergne-Rhône-Alpes.
 
 

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