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2 sept. 2020
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Olly Gan, désormais détenue par Stéphane Paya, veut affirmer son ancrage méridional

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2 sept. 2020

En redressement judiciaire depuis mai 2019, l'enseigne française de mode masculine Olly Gan a un nouveau propriétaire depuis cet été. Il s'agit de Stéphane Paya, le directeur administratif et financier de l'entreprise, qui a mené sa restructuration depuis deux ans et y évolue depuis plus de 25 ans. Le changement de main de la marque née en 1981, auparavant détenue par la holding Finogan, a été décidé par le tribunal de commerce de Marseille le 12 août dernier.


Arnaud Ducret devient en cette rentrée le visage de la marque Olly Gan - Olly Gan


Tous les actifs ont été repris, l'enseigne dont le siège est situé à Aix-en-Provence s'appuie à ce jour sur 76 magasins (dont 56 succursales et 14 affiliés) et emploie 250 personnes. Mais il faut souligner qu'une rationalisation de l'activité a déjà été menée depuis 2018, le parc d'Olly Gan ayant en effet été réduit de moitié, tout comme ses revenus. Via notamment deux PSE organisés à l'été 2019 et en mars 2020, ce qui a conduit au total au départ de 130 personnes. Le dirigeant cherchait ces derniers mois un investisseur pour l'épauler dans la reprise, mais a finalement conclu cette acquisition sur ses fonds propres. 

"Le parc est maintenant constitué des magasins les plus rentables, tous les foyers de pertes ont été éteints. Nous devons revenir aux fondamentaux de la marque, qui est née et doit s'épanouir avant tout dans le Sud de la France", expose Stéphane Paya. Plusieurs adresses Olly Gan ont ainsi fermé leurs portes dans l'Est ou le Nord du pays. 

L'ancrage méridional va donc être davantage revendiqué, alors qu'un nouveau concept magasin est en préparation, et pourrait être dévoilé au printemps prochain. Surtout, Olly Gan cherche en cette rentrée à regagner en visibilité avec le renfort du comédien Arnaud Ducret, qui devient son égérie. "Les investissements marketing avaient été arrêtés depuis longtemps… Nous n'avons pas à rougir de notre cible, qui est un homme de 45-60 ans avec un bon pouvoir d'achat. Aujourd'hui, à 55 ans, un homme n'est pas vieux ! Il s'habille, fait du sport et prend soin de lui. Et nous voulons incarner cet état d'esprit".


Olly Gan insiste aujourd'hui sur son origine avec le hashtag #madeinSud. - DR


Ce périmètre plus restreint doit permettre à la marque, qui propose une mode casual et formelle moyen de gamme, de manœuvrer plus facilement face aux difficultés. La volonté de Stéphane Paya n'est pas de planifier une série de nouvelles ouvertures. "Nous ne visons pas un nouveau maillage du territoire. Il faut rester à taille humaine, il y aura peut-être des relocalisations de magasins, mais le maître-mot sera la rentabilité". Ainsi, le business plan prévu affiche un chiffre d'affaires de 31 millions d'euros pour l'exercice 2020/21, tandis que les ventes avaient atteint 54 millions d'euros en 2018/19. Une "hypothèse prudente", qualifie le dirigeant, qui se félicite tout de même d'avoir enregistré une hausse des ventes de 10 % en juillet et même de 50 % en août (à périmètre égal), par rapport à la même période en 2019. "Ce qui fait du bien après 24 mois de chiffres négatifs à la suite".

Autre actif auparavant détenu par la holding Finogan, la marque Peter Polo, qui n'était pas en redressement judiciaire, passe également dans l'escarcelle de Stéphane Paya. Il s'agit d'un label se concentrant sur les polos et chemises colorés, qui totalise 13 boutiques à l'enseigne, dont une dizaine sont installées dans les cités balnéaires de la Côte d'Azur. Un autre actif à l'ancrage très méditerranéen.

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