Par
AFP
Publié le
3 mars 2014
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Oscars: la veste Chanel de Cate Blanchett dans les classiques de la mode

Par
AFP
Publié le
3 mars 2014

HOLLYWOOD (Etats-Unis), 01 mars 2014 (AFP) - La veste Chanel de Cate Blanchett dans "Blue Jasmine", la fourrure synthétique de la transsexuelle Rayon dans "Dallas Buyers Club" et les décolletés d'"American Bluff" sont quelques-uns des classiques de la mode immortalisés dans les films en lice aux Oscars 2014. On relèvera aussi les pantalons remontés jusqu'au nombril de Joaquin Phoenix, dans le futur imaginé par Spike Jonze pour "Her", même si les commentaires à leurs sujet sont plutôt moqueurs, à l'instar du pastiche réalisé par Jonah Hill pour l'émission de télévision comique "Saturday Night Live".

Cate Blanchett dans Blue Jasmine.


De mêmes, les jupes crayon des années 80 et les accessoires Moschino du "Loup de Wall Street" ont suscité un grand intérêt dans les revues de modes, qui s'accordent néanmoins à décerner le prix du bon goût à la garde-robe de Cate Blanchett. De fait, si Jasmine passe par des moments difficiles, elle ne sacrifie jamais son élégance. Son sac Birkin d'Hermès et sa veste Chanel couleur crème deviennent, au final, le symbole de la vanité et de la gloire perdue d'une femme qui ne sait plus qui elle est.

Diamants, chaussures Roger Vivier, robes Roland Mouret Pernice, Giambattista Valli ou Alberta Ferretti... la garde-robe de Jasmine devient un personnage à part entière, contrastant avec le déclin émotionnel et économique du personnage.

Lors du récent déjeuner des nommés aux Oscars, Cate Blanchett --archi-favorite pour l'Oscar de la meilleure actrice-- a raconté qu'il fallait "rendre tous les costumes le soir à minuit" car la plupart des vêtements étaient prêtés. "Je crois que le budget entier pour les costumes était inférieur au prix du sac Hermès, prêté lui aussi", a-t-elle dit. De fait, le budget costumes était d'environ 35.000 dollars, selon la revue Forbes, soit moins que le prix d'un sac Birkin.

- "Parfaitement sordide" -

La costumière du film, Suzy Benzinger, a expliqué à Entertainment Weekly qu'elle avait dû compter sur "la générosité des créateurs de mode. Quand j'ai obtenu la veste Chanel, je me suis mise à pleurer. Je n'arrivais pas à croire que j'avais eu tout ce que je voulais".

Dans un genre très différent, l'habillement de la transsexuelle Rayon, interprétée par Jared Leto dans "Dallas Buyers Club", a également fait l'objet de nombreux commentaires. "Sa veste en fourrure synthétique ne jurerait pas sur des femmes stylées comme (l'ex-rédactrice en chef de Vogue Paris) Carine Roitfeld", selon Hannah Marriott, journaliste de mode au journal anglais The Guardian. "Mais ici, avec des bas filés et un vieux sac à main, c'est parfaitement sordide".

Entre les deux, on trouve la mode "années 70" de "American Bluff", tout en décolletés, paillettes et perruques. Le costumier Michael Wilkinson a créé tous les modèles, en s'inspirant du style disco. Selon Vanity Fair, le réalisateur David O. Russell avait insisté pour avoir des costumes d'apparence peu chère, conduisant le costumier à n'utiliser que des tissus à moins de quatre dollars le mètre.

Curieusement, les films dont les tenues ont le plus marqué les esprits ne sont pas forcément ceux nommés à l'Oscar des costumes. Seul "American Bluff" fait partie des nommés. Il sera face à "The Grandmaster", "The Invisible Woman", "12 Years A Slave" et "Gatsby le Magnifique" --ce dernier faisant figure de favori.

Par Leila MACOR

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.