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4 janv. 2019
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Pitti Uomo 95 se transforme en grande boîte surprise

Publié le
4 janv. 2019

« Qu’est-ce le Pitti Uomo, si ce n’est une grande et merveilleuse boîte surprise ? Pour cette 95ème édition, nous voulons miser sur l'élément de surprise. De fait, la manifestation est devenue un réceptacle qui change, pour des contenus qui évoluent », résume Agostino Poletto. Le directeur général de Pitti Immagine se réfère ainsi au thème de cette saison, "The Pitti Box", imaginé par le prolifique et talentueux Sergio Colantuono pour cette session dédiée aux collections pour l’automne-hiver 2019/20, qui va réunir du 8 au 11 janvier 2019 à Florence 1 230 marques, dont 542 provenant de l’étranger.


Le Pitti Uomo 95 devrait marquer le retour à une élégance sobre. - Pitti Immagine


Le nouveau format de présentation du salon florentin, qui ouvre la saison de la mode masculine ce mardi, se caractérise par différentes boîtes disséminées ici et là, pensées chacune pour accompagner le visiteur dans les différents moments de son séjour à la Fortezza da Basso, l’ancienne forteresse qui accueille la manifestation sur près de 60 000 mètres carrés. Au menu entre autres : l’"Infinity Box", une galerie de 40 mètres de long offrant « une expérience visuelle, énergétique, émotive » via les vidéos de douze artistes internationaux ; la "Silence Box", où pouvoir se ressourcer dans le silence absolu pendant cinq minutes ; ou encore l’espace récréatif de la "Park Box" ou celui ludique de la "Show Box", la boîte à selfies dédiée aussi à des mini-conférences.

La géographie du salon change également à travers le remaniement de quelques sections importantes. A commencer par "Touch !", dédiée aux marques d’avant-garde, qui avait été repositionnée l’an dernier à l’entrée du Saloni. « Nous allons totalement révolutionner les lieux avec des matériaux un peu brutalistes, clairs et minimalistes pour créer un vrai réseau de marques de qualité, séparées les unes des autres mais insérées dans une unité cohérente », nous indique Agostino Poletto. L’aménagement en a été confié au studio Andrea Caputo.

"Touch !" accueillera notamment la mode japonaise à travers un espace dédié aux six finalistes des Tokyo Fashion Awards (Anei, Cinoh, Jieda, Nobuyuki Matsui, Postelegant, Rainmaker) et le projet "The Japanese White Leather Project", présentant les collections de quatre designers et de leur marque - Ed Robert Judson, de Satoshi Ezaki ; Kozaburo, de Kozaburo Akasaka ; Mary Al Terna, de Ryuki Yamaka ; Midorikawa Ryo, de Ryo Midorikawa -, tous spécialisés dans la technique millénaire du cuir blanc, pratiquée à Himeji, dans le centre-sud de l’archipel nippon.

La très convoitée section "Futuro Maschile", consacrée au chic contemporain classique, proposera pour sa part un mixte de marques « nouveau et surprenant ». Enfin, forts du succès de "I Go Out", espace entièrement consacré à l’outdoor inauguré en juin dernier, les organisateurs du salon veulent faire évoluer la section davantage vers la mode urbaine, tandis que la section "Unconventional", accueillant la mode underground devrait s’orienter « vers un street style haut de gamme ».


Le distributeur spécialisé dans le streewear Slam Jam va célébrer la culture urbaine au Pitti Uomo - Pitti Immagine


Le Pitti Uomo va par ailleurs mettre en avant en janvier, après plusieurs sessions centrées sur les couleurs et un esprit fun et pop, « le retour à la rigueur, aux couleurs sobres et à une certaine élégance », comme en témoignent les images en noir et blanc, qui promeuvent le salon cette saison, ainsi que le programme plutôt équilibré entre marques de créateurs, labels émergents et griffes traditionnelles à travers toutes sortes d’événements se tenant à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur de la Fortezza, dans des lieux emblématiques de Florence.

En ouverture, le mardi 8, le salon marque un grand coup avec plusieurs des événements spéciaux, à l’instar de l’espace consacré à la mode portugaise, inauguré en ce premier jour, tout comme l’installation au musée Marino Marini de Slam Jam, distributeur italien historique du streetwear et partenaire des divers labels underground, tandis que Rossignol dévoile sa collaboration avec Philippe Model Paris et le musée Gucci Garden son nouvel aménagement.

Le lendemain mercredi 9, Canali - qui délaisse Milan pour Florence cette saison - présentera sa nouvelle collection au Palazzo Antinori, tandis que Moon Boot fêtera ses 50 ans avec « une expérience unique à la Stazione Leopolda recréant l’atterrissage sur la lune ». A 14 heures défilera la marque coréenne Beyond Closet, tandis que dans la soirée, les projecteurs s'allumeront sur la marque parisienne Y/Project et sur son créateur belge Glenn Martens, invité d’honneur de cette 95ème édition.

Le jeudi 10, il ne faudra pas manquer, en particulier, le défilé à 12 heures de Haculla, la marque streetwear fondée par l’artiste, photographe, entrepreneur et créateur chinois Jon Koon, dont l’univers s’inspire du travail du street-artiste new-yorkais Harif Guzman. Au menu, également, le baptême de la nouvelle ligne Fila Fjord, signée par la jeune créatrice danoise Astrid Andersen, et en fin de journée, le show de l'ex-directeur créatif de Cerruti 1881 Aldo Maria Camillo, qui lance pour l’occasion la première collection masculine de sa toute nouvelle ligne Aldomariacamillo.


La salon s'apprête à envahir Florence avec ses événements spéciaux - Pitti Immagine


A ce riche calendrier s’ajoutent d’innombrables autres initiatives pour raconter les multiples identités de la mode masculine : des 125 ans de Barbour aux collaborations entre Allegri et Cottweiler ou entre Les Hommes et Sergio Tacchini, en passant par le retour de la marque durable Ecoalf, avec une collection capsule 100 % made in Italy, ou celui de Ben Sherman.

Autres réjouissances : les lancements de la ligne activewear Rewoolution par Reda et de Vilebrequin Denim, la première participation de John Varvatos et l’installation-événement de Woolrich. A découvrir, enfin, la collection capsule de la très intéressante designer britannique Eleanor McDonald, qui a remporté le concours pour jeunes créateurs ITS à Trieste l’été dernier.

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