Publié le
25 mars 2010
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Pôle Enfant de Cholet, mode d’emploi

Publié le
25 mars 2010

Dans les années 1990, les secteurs de la chaussure et du textile font face à des difficultés économiques. Pour les surmonter, un groupe d’entreprises du choletais décident de se regrouper ; ce sont les débuts du "Pôle Enfant". L’association s’ouvre peu à peu à de nouveaux secteurs: puériculture, mobilier… A la fin de l’année 2004, le Pôle Enfant est officiellement lancé et labellisé "Pôle de compétitivité" en juillet 2005. Cinq ans après, comment fonctionne-t-il ? Quel rôle joue-t-il auprès des entreprises ?



Historiquement, la région choletaise compte de nombreuses entreprises textile et chaussants positionnées sur l’enfant comme Children Worldwide Fashion (CWF) ou le Groupe Salmon Arc-en-Ciel (GSA). La région accueille aussi des acteurs de la puériculture, la décoration, l’hygiène/santé, ou des jeux et jouets. "Aujourd’hui, le Pôle Enfant de Cholet fédère quelque 70 adhérents, soit une cinquantaine d’entreprises et environ 30 000 salariés*", explique Arnaud Bonnet, chargé de la promotion du pôle.

En rassemblant ses entreprises, l’un des objectifs est de mettre en place des programmes de recherche et développement ; synonymes d’innovation, d’emploi et de croissance. Comme le programme "3D Child" qui unit entre autres l'Institut français textile-habillement et la griffe Terre de Marins. Il s'agit d'une campagne de mensurations auprès des 0 à 5 ans dont le but et de disposer de nouveaux référentiels anthropométriques 3D pour le corps et les pieds. L’autre programme baptisé Génération 2010 est une étude de la biomécanique de la marche de l'enfant afin de "mettre au point des chaussures totalement adaptées aux pieds des bambins", souligne Arnaud Bonnet. Les données recueillies permettent aux adhérents d’adapter leurs produits et de coller au mieux aux besoins de leurs clients. Du côté du Petit Fils du Cordonnier (société Petit Peton) fabricant de chaussures pour nouveaux-nés qui participe au projet "Génération 2010", on rappelle qu’adhérer au pôle "permet également de rencontrer d’autres entreprises". Une mise en réseau qui se solde aussi par des échanges d’informations.


Le Pôle Enfant et son slogan "Innover pour mieux grandir"

Cinq ans après sa labellisation, le pôle continue d’intéresser les entreprises. A l’image de Royer qui a signé un protocole d’acquisition des anciens bâtiments de New Man à Cholet. Le groupe explique qu’il a choisi "le Choletais pour son expertise et son dynamisme dans le monde de l'enfant".

Cependant en juin 2008 le "Pôle de Compétitivité" a été classé dans la catégorie des pôles n’ayant pas suffisamment atteint leurs objectifs, risquant alors de perdre son titre. En cause: la difficulté à mobiliser les entrepreneurs, les petites et moyennes entreprises n’ayant pas toujours la possibilité de libérer une personne pour travailler sur la R&D. Mais aussi la transversalité du pôle, qui opère sur plusieurs secteurs d’activités contrairement à d’autres. Pour se renforcer, le pôle enfant de Cholet évoquait alors les six ou sept pôles labellisés que comptent les Pays de la Loire et la possibilité de faire du benchmarking. Les prochains résultats de l’audit seront dévoilés en juin prochain mais l’équipe du Pôle Enfant se dit confiante. En attendant, le Pôle Enfant lance son premier appel à projets R&D à destination des entreprises de moins de 2 000 salariés.



*Pour adhérer au pôle enfant, les entreprises doivent s’acquitter d’une cotisation annuelle oscillant de 400 à 1500 euros en fonction de du chiffre d’affaires de l’entreprise.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com