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17 sept. 2013
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Prada bénéficie en Chine de son image de discrétion

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17 sept. 2013

HONG KONG (Reuters) - Prada a annoncé mardi une hausse de près de 8% de son bénéfice net semestriel, à 308 millions d'euros, largement due aux ventes enregistrée par la société milanaise de prêt-à-porter en Chine, où son image discrète lui assure un succès persistant face à des marques plus voyantes comme Louis Vuitton et Gucci.

Prada bénéficie de son image discrète en Chine


"La zone de la Grande Chine (Chine, Hong Kong et Macao) a enregistré 396,7 millions d'euros de ventes nettes, et a contribué de façon conséquente au développement du marché en Extrême-Orient", a dit Prada dans un communiqué.

Les économistes interrogés par Reuters attendaient un bénéfice un peu supérieur, de 321,3 millions d'euros.

Donatello Galli, le directeur financier de Prada, a d'ores et déjà prévenu que les prévisions du marché pour le chiffre d'affaires de l'ensemble de l'année ne prenaient peut-être pas entièrement en compte la faiblesse du dollar du yen face à l'euro.

"Ces mouvements de change ne sont peut-être pas totalement intégrés dans les prévisions du marché et pèseront dans le haut du bilan", a-t-il dit.

Alors que certains de ses concurrents comme Kering, propriétaire de Gucci, ont constaté une baisse de la demande en Chine, Prada avait déjà fait état en août d'une solidité persistante de ses ventes dans la deuxième économie du monde.

Le groupe italien est relativement épargné par une campagne lancée par les autorités et relayée par plusieurs blogueurs contre le port de vêtements et d'accessoires ostentatoires par des cadres du Parti communiste (PCC), dont le traitement officiel ne permet normalement pas d'acheter de tels produits.

Cette campagne parait surtout viser des groupes comme LVMH, qui possède Louis Vuitton, Kering et Compagnie Financière Richemont, à l'avantage de groupes à l'image plus discrète comme Prada, Burberry et le maroquinier Coach.

En septembre, un responsable local du PCC a par exemple été condamné à 14 ans de prison pour corruption, après la diffusion d'images qui le montraient en train d'arborer plusieurs montres de luxe, présentées par des blogueurs comme une Vacheron Constantin, marque de Richemont, ce qui lui a valu le surnom de "Frère Montre".

"De nombreux clients du secteur du luxe s'éloignent de marques de luxes les plus ostentatoires et 'bling bling' comme Gucci ou Louis Vuitton, pour se tourner vers des choses un peu plus subtiles et sophistiquées, sans logo voyant", résume James Roy, analyste pour le cabinet China Market Research Group à Shanghai.

Donny Kwok, avec Vikram Subhedar et Alexandra Hoegberg à Hong Kong et Astrid Wendlandt à Paris; Julien Dury pour le service français

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