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Reuters
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Clémentine Martin
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12 mars 2021
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Prada vise des ventes comprises entre 2,9 et 3,1 milliards d’euros en 2021

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Clémentine Martin
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12 mars 2021

D’après des déclarations faites par son PDG Patrizio Bertelli à Reuters, le groupe de luxe italien Prada vise des revenus compris entre 2,9 et 3,1 milliards d’euros pour l’année 2021, après une chute à 2,42 milliards d’euros en 2020 en raison de la pandémie.


Prada - Automne/hiver 2021 - Collection homme - Milan - © PixelFormula


Selon Patrizio Bertelli, l’entreprise veut avant tout conserver son indépendance et se concentre sur une croissance en interne sans exclure pour autant de possibles acquisitions, dans le cas où une opportunité intéressante se présente.

En 2019, Prada avait engrangé des revenus annuels de 3,23 milliards. Le plus grand groupe de luxe d’Italie pourrait donc retrouver des niveaux de ventes proches de ceux de l’ère "pré-pandémie" dès cette année si la fourchette haute de ses prévisions s’avère réaliste. En novembre, le cabinet d’audit Bain a averti que d’après ses projections, le secteur du luxe ne retrouverait pas une santé financière équivalente à celle de 2019 avant fin 2022/début 2023 après le choc de la pandémie.

Bien entendu, les performances pour l’exercice en cours vont largement dépendre de l’évolution de la pandémie de COVID-19 et des restrictions qui y sont liées, comme le souligne Patrizio Bertelli lors d’une conférence Zoom depuis son bureau au siège social de la maison en Toscane. "Pour cette année, nos prévisions oscillent entre 2,9 et 3,1 milliards d’euros", affirme-t-il.

Mais la bonne santé de l’activité du groupe, souligne-t-il, dépend aussi beaucoup des restrictions pesant sur les voyages. "[Le tourisme] sera vraiment le moteur de la reprise selon moi. Il est vrai que la consommation locale en Chine se porte très bien, mais il y a aussi un besoin de reprise des voyages". "Si les voyages peuvent reprendre, nous connaîtrons sûrement une amélioration des ventes », ajoute-t-il.

Le groupe pourrait considérer des acquisitions



Les ventes et les bénéfices de Prada ont connu un rebond fin 2020, notamment grâce à de bonnes performances en Chine et dans le reste de l’Asie. Cette tendance positive semble se confirmer en 2021. D’autre part, Patrizio Bertelli a confirmé ne pas avoir l’intention de se séparer de ses plus petites marques, comme la griffe de chaussures formelles Church ou le label de mocassins en cuir clouté Car Shoe, mais il pourrait en revanche considérer "des acquisitions". "Actuellement, nous sommes concentrés sur notre propre développement. Nous pensons que nous avons encore un grand potentiel de croissance et nous ne voulons pas gaspiller notre énergie dans d’autres projets si ce ne sont pas des opportunités vraiment immanquables". "Mais nous restons ouverts si une réelle opportunité se présente, comme par exemple une marque de grande envergure, ou même un label de taille moyenne ou petite avec un énorme potentiel de croissance".

La famille Bertelli-Prada, qui contrôle 80% de ce groupe côté à la bourse de Hong-Kong, n’a jamais envisagé de vendre et n’a aucun projet en ce sens. "C’est impensable. Même à l’avenir, l’indépendance du groupe ne sera jamais remise en question", martèle Patrizio Bertelli, qui a déjà affirmé précédemment son intention de passer le témoin à son fils Lorenzo.

Avec sa femme Miuccia Prada, qui a repris la direction créative de la société, Patrizio Bertelli a transformé une maison milanaise historique de maroquinerie en groupe de luxe à la pointe de la mode dans les années 1970. Une stratégie qui a porté ses fruits, car le succès commercial à l’étranger est au rendez-vous depuis la fin des années 1990. Le groupe a fait son entrée à la bourse de Hong Kong en 2011.

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