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Paul Kaplan
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29 mars 2019
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Pretty Green, la marque de Liam Gallagher, en redressement en Angleterre

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Paul Kaplan
Publié le
29 mars 2019

Au Royaume-Uni, chaque semaine apporte son lot de faillites pour les marques de mode. Pretty Green, le label du chanteur Liam Gallagher, est passée sous administration judiciaire selon la presse de Manchester qui précise que depuis le 28 mars les administrateurs Simon Thomas et Nicholas O'Reilly, de Moorfields Advisory Limited ont été nommé. La marque est la dernière victime en date des conditions difficiles qui règnent sur le marché britannique.


Pretty Green


La société avait fait appel à Moorfields pour la  conseiller il y a un peu moins d'une quinzaine de jours, le temps de trouver de nouveaux investisseurs. Mais aucun investisseur ne s'est encore manifesté, rapporte la presse britannique, renseignée par des sources anonymes du milieu londonien des affaires. Si un acquéreur se présentait, un accord pourrait être trouvé après la période d'administration judiciaire.

L'avantage de cette approche serait que le nouvel investisseur ne serait pas lié par des obligations de location envers la société, qui exploite une douzaine de magasins autonomes en Grande-Bretagne. Pretty Green dispose également d'une quarantaine de concessions et de plusieurs dizaines de partenaires de vente en gros.

Selon la presse britannique, l'entreprise ne serait plus solvable au moment de la vente, ce qui signifierait que les participations détenues par les actionnaires actuels seraient sans valeur. Liam Gallagher, l'ancien chanteur d'Oasis, n'est pas le seul actionnaire : Rockpool Investments a acheté une participation minoritaire il y a deux ans, ainsi que le footballeur Joe Cole.

La marque conserve un potentiel alléchant : au cours du dernier exercice, qui a pris fin le 31 janvier, elle a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 28 millions de livres sterling (près de 33 millions d'euros). Pretty Green a réalisé un bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement certes modeste (176 000 livres, soit environ 205 000 euros), mais ce résultat devrait progresser pendant l'exercice 2020.

Mais alors, qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ? Certains des problèmes récents de l'entreprise ont été attribués aux difficultés financières rencontrées l'an dernier par la chaîne de grands magasins House of Fraser, où Pretty Green exploitait un certain nombre de concessions ; l'argent dû par la chaîne de distribution ne sera pas recouvrable.

Puisqu'on parle d'House of Fraser, on entend que son nouveau propriétaire, l'entrepreneur Mike Ashley, pourrait tenter d'acquérir Pretty Green. Si celui-ci est également occupé sur d'autres fronts (diriger House of Fraser, tenter de prendre le contrôle de Debenhams, de Magasin du Nord et de LK Bennett), un rachat de Pretty Green s'inscrirait évidemment dans sa stratégie actuelle : rassembler des marques en difficulté - mais respectées - dans son écurie du groupe Sports Direct.

Philip Day, dirigeant du groupe Edinburgh Woollen Mill, a une stratégie similaire : après avoir racheté un certain nombre de marques reconnues, comme Jaeger et Aquascutum, il est toujours dans les parages quand l'occasion se présente. Mais un certain nombre de sociétés de capital-investissement pourraient également être intéressées par Pretty Green. Affaire à suivre.

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