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Reclassements à la Samaritaine: "un effet d'annonce", selon la CGT

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9 sept. 2005

PARIS, 9 sept 2005 (AFP) - La CGT de la Samaritaine a reproché vendredi à la direction du grand magasin parisien d'avoir procédé à un "effet d'annonce" en produisant une liste de 200 emplois de reclassements au sein du groupe LVMH, nombre de ces emplois étant en province ou surqualifiés, selon le syndicat.


Facade de La Samaritaine
Photo : E. Kremer

"Le détail des postes qui nous a été transmis est révélateur : chez Louis Vuitton, 12 postes proposés exigent de parler chinois, 2 coréen, 2 japonais et 8 russe", a déclaré à l'AFP Mathé Potevin (CGT), soulignant que les vendeurs de la Samaritaine sont loin de disposer de telles compétences linguistiques.

En outre, a-t-elle indiqué, 78 postes sont en province (Alpes maritimes, Doubs, Loiret, Cantal, etc.) alors que les 734 employés du magasin fermé le 15 juin habitent dans la région parisienne, et 43 sont des postes à temps partiel, parfois de seulement 7 ou 8 heures par semaine.

"Il s'agit en effet d'un effet d'annonce de la direction pour faire croire aux employés qu'il y a de réelles possibilités de reclassements et que nous, syndicats et comité d'entreprise, on retarde" ces reprises d'emploi, a affirmé Mme Potevin.

La direction a proposé jeudi en Comité d'entreprise un accord prévoyant "plus de 200 postes" de reclassement, immédiatement rejeté par les syndicats qui ont dénoncé un plan social "au rabais" et exigé des garanties pour tous.

Le 22 juillet, la direction a annoncé la fermeture du magasin vétuste pour six ans de travaux, provoquant un tollé au sein des quelque 1.400 salariés et contractuels qui réclamaient des travaux par étapes pour préserver leurs emplois.

Le 29, le groupe LVMH, propriétaire de la Samaritaine, a assuré que les contrats de travail et salaires des 734 employés du magasin étaient maintenus jusqu'à fin octobre 2006, le temps d'engager une négociation sur le sort du personnel.

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