L’équipe de Reiko jeans est ambitieuse. Véli Weber et les cousins Bryan et Yoann Assouline, qui ont lancé la marque à Marseille en octobre 2009, voient bien dans cinq ans "la marque implantée dans de nombreux pays européens avec un réseau de distribution fidélisé et un chiffre d’affaires conséquent".

La collection Reiko été 2011 oscille entre jeans et chinos - Photo: Reiko

Après une première saison orientée vers le jeans, la marque, décidée à séduire la clientèle féminine de 15 à 40 ans, a notamment étoffé ses collections de chinos et de shorts en toile. "Aujourd’hui, le jeans représente 50% de nos ventes, explique Bryan Assouline, responsable du volet commercial dans la société. Nous avons aussi adapté notre production aux tendances. Nous sommes présents dans 300 multimarques partout en France où nous sommes aux côtés de marques comme American Vintage, avec par exemple des jeans à 99 euros". Aujourd'hui la collection été 2011 compte 40 références. Un volume qui devrait être doublé sur la collection hiver avec une plus grande diversité de couleurs. Pour Reiko, le fait de travailler avec des unités de production au Maghreb permet notamment une réactivité importante par rapport aux attentes du marché et de ses clients.

Si les entrepreneurs préservent une confidentialité sur leurs résultats économiques, Reiko jeans a déjà posé les premières pierres de sa stratégie européenne. "Nos collections de l’été 2011 sont distribuées, via des distributeurs, en Espagne, en Belgique et au Luxembourg, explique Bryan Assouline. Nous souhaitons accentuer l’export pour la prochaine saison avec exactement le même positionnement qu’en France. Mais le potentiel est vraiment important et nous devons être prudents dans les choix".

La marque n’en délaisse pas pour autant le marché hexagonal. Reiko jeans est entrée cette saison aux Galeries Lafayette Hausmann à Paris. "C’est un élément très important pour une jeune marque comme la nôtre, souligne Bryan Assouline, et nous souhaitons renforcer notre présence dans les grands magasins. Pour autant nous ne sommes pas encore prêts pour imaginer un développement de boutiques en propre. Je crois que nous devons atteindre un seuil de 450 détaillants sur la France et avant tout consolider les relations avec eux".