Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
20 janv. 2021
Temps de lecture
3 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Richemont amorce sa reprise grâce à la joaillerie malgré les mauvais résultats de la mode

Traduit par
Clémentine Martin
Publié le
20 janv. 2021

Les trois mois allant jusqu’à fin décembre sont cruciaux dans le luxe. Chez Richemont, le troisième trimestre s’est traduit par une hausse des ventes d’1% seulement. Mais hors effets de change, cette augmentation atteint 5%, malgré un "environnement toujours volatile".


Chloe - Automne/hiver 2020 - Collection femme - Paris - © PixelFormula


Comme pour d’autres acteurs du secteur du luxe (comme Burberry, qui a aussi publié ses résultats mercredi), les performances sont très différentes selon les régions.

Les ventes "sont solides en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient et en Afrique, avec des taux de croissance à deux chiffres en prenant en compte les effets de change". Ces bons résultats "compensent largement" les légères baisses observées aux Amériques et au Japon, ainsi que "le recul marqué des ventes en Europe".

La hausse à deux chiffres des ventes au détail en ligne et la croissance à un chiffre des ventes en boutiques physiques ont aussi réussi à contrebalancer la baisse de la vente en gros, en prenant en compte les effets de change.

De nombreux clients ont pourtant été confinés, ce qui ne les a pas empêchés d’acheter des pièces de joaillerie de prix. C’est d’ailleurs la catégorie qui tire le mieux son épingle du jeu, alors que les autres secteurs d’activité sont "généralement stables ou avec des performances en baisse" aux taux de change réels.

Si l’on étudie les chiffres de plus près, on constate que les ventes totales atteignent 4,186 milliards d’euros. Les ventes des maisons de joaillerie augmentent de 9% ou 14% hors effets de change, à 2,366 milliards d’euros. Les horlogers spécialisés voient leurs résultats décliner de 7% (ou 4% hors effets de change) à 758 millions d’euros, tandis que les plateformes de vente en ligne comme Yoox et Net-A-Porter affichent des ventes atones sur une base rapportée (+ 4% hors effets de change) à 668 millions d’euros. Le département intitulé "Autres", qui comprend les maisons Chloé, Dunhill et Alaïa, est pour sa part en difficulté avec une baisse de 16% ou 13% hors effets de change, à 436 millions d’euros.

Si l’on s’intéresse aux différents secteurs géographiques, le trimestre "se caractérise par des résultats très inégaux selon les régions" en raison de l’interruption du tourisme et des fermetures de boutiques.

La légère hausse des ventes totales est largement due à la progression de 25% observée en Asie-Pacifique, avec des "résultats solides" en Chine continentale (+ 80%) et à Taïwan (+ 29%), qui "compensent largement les baisses dans le reste de l’Asie".

Recul des ventes en Europe



Les ventes en Europe perdent quant à elles 20% en raison du faible niveau d’activité touristique et des fermetures de boutiques, tandis que les Amériques affichent une augmentation de 3% de leurs revenus, "grâce à des performances relativement solides sur les marchés nationaux".

L’impressionnant bond de 27% au Moyen-Orient et en Afrique "reflète de bonnes performances sur tous les canaux, grâce à la reprise des dépenses touristiques à Dubaï et à une demande forte sur les marchés nationaux, notamment en Arabie Saoudite". Au Japon, les ventes gagnent 1%, "grâce à une demande locale soutenue jusqu’à la mise en place de nouvelles mesures de santé publique dans les plus grandes villes".

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com