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Richemont bien placé pour briller au moment de la reprise

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22 sept. 2009

ZURICH (Reuters) - L'action Richemont pourrait susciter plus de convoitise chez les investisseurs que d'autres groupes de luxe, ses activités dans l'horlogerie et la bijouterie étant les mieux positionnées pour briller au moment de la reprise.

Richemont
Cartier

Une éclaircie des perspectives économiques aux Etats-Unis et en Chine - deux marchés primordiaux pour le groupe helvétique - et de fortes hausses sur les marchés d'actions sont de bon augure pour la confiance des consommateurs et leur disposition à desserrer les cordons de leur bourse.

Richemont, deuxième groupe de luxe au monde en termes de chiffre d'affaires, réalise environ la moitié de son chiffre d'affaires avec sa marque Cartier, connue pour ses bijoux et ses montres. Dans son portefeuille horloger, IWC et Jaeger-LeCoultre font référence.

"Richemont offre le plus important potentiel haussier", estime Patrik Schwendimann, analyste de la Banque cantonale de Zurich (BCZ). "Bulgari est aussi un bon titre pour parier sur la reprise mais il comporte plus de risques. LVMH est plus défensif que Richemont mais dispose d'un potentiel moindre."

Les ventes de montres et de joaillerie représentent environ 78% du chiffre d'affaires de Richemont, contre 4% pour l'horlogerie chez Hermès ou encore 4,5% pour les montres et bijoux chez LVMH.

Jon Cox, analyste de Kepler Capital Markets, s'attend à ce que l'action Richemont accumule une prime de 20% par rapport à la moyenne du secteur du luxe en Europe, à l'exception d'Hermès, dans les douze mois à venir.

Les ventes de montres et de bijoux, regroupées sous l'appellation "hard luxury", se sont effondrées pendant la crise alors que le "soft luxury", les accessoires de luxe plus accessibles comme les chaussures ou les sacs à main, ont mieux résisté.

Le temps de briller

Richemont, LVMH et Swatch Group, première entreprise horlogère du monde, s'échangent tous à des multiples similaires, soit à environ 17 fois les bénéfices attendus. Seul Hermès, soutenu par des rumeurs de fusion et des ventes solides, sort du lot avec un multiple de plus de 30.

Depuis le début de l'année, Richemont a surperformé l'indice du secteur de 16%, LVMH de 18% alors que Swatch Group inscrit un gain de 28% par rapport à ses pairs. L'indice lui-même a gagné plus de 25% en 2009.

Swatch Group a profité de ses marques fortes dans l'entrée et le milieu de gamme, telles que Tissot et Longines, mais certains analystes estiment que cette capacité de résistance se reflète déjà dans le cours de l'action.

Les exportations horlogères helvétiques ont reculé de 26% depuis le début de l'année mais Richemont a démontré, avec ses ventes sur cinq mois, qu'il avait dépassé la performance du secteur et gagné des parts de marché.

"Le segment 'hard luxury' devrait rebondir en 2010 parce que, étant donné son prix, il a le plus souffert sur le plan du déstockage et de la baisse des dépenses des consommateurs", explique Jon Cox chez Kepler.

Des questions persistent sur l'ampleur et le caractère durable de la reprise et certains investisseurs préfèrent une approche plus prudente car plus diversifiée.

"LVMH, Richemont et Swatch Group figurent parmi nos cinq titres préférés. Il est judicieux d'avoir des représentants du 'hard luxury' et du 'soft luxury'. En ce moment, nous préférons la diversité", souligne Andrea Gerst, co-gestionnaire du fonds luxe chez Julius Bär.

Version française Silke Koltrowitz, édition Pascal Schmuck

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