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7 juil. 2014
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Roger Zannier reprend IKKS en direct

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7 juil. 2014

En janvier dernier, le Groupe Zannier confiait à la banque Rothschild un mandat pour céder sa marque de prêt-à-porter IKKS. Selon nos informations, il avait fixé un montant de 600 millions d’euros mais n’avait pas trouvé de preneurs.

Pour le site spécialisé CFNews, de grands fonds ont étudié le dossier, dont Carlyle et PAI Partners. La cession de la marque à un tel montant aurait semble-t-il permis à Zannier de combler la dette du groupe auprès de ses partenaires bancaires.

Selon la presse financière, le groupe de Saint-Chamond, dans la Loire, a finalement opté pour une autre option.

IKKS sort du Groupe Zannier. Visuel IKKS.


Roger Zannier, fondateur du groupe éponyme, miserait 172 millions d’euros de fonds propres selon CFNews pour reprendre IKKS, mais aussi la marque One Step ; le groupe se concentrant sur ses activités enfants.

Pour l’Agefi, IKKS, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 304 millions d’euros en 2013, est intégrée dans HoldIKKS, une toute nouvelle structure d’investissement. Via celle-ci, il place 320 millions d’euros de dettes sur le marché obligataire "high yield".

Un procédé financier qui a actuellement le vent en poupe pour refinancer ou rembourser une dette bancaire. Le financement de l’acquisition comprendrait un prêt d’actionnaire de 57 millions d’euros. Roger Zannier aurait aussi recours à un crédit revolving de 40 millions et à un crédit-bail de 66 millions d’euros.

Au-delà du fait de séparer ses activités adultes et enfants, cette manœuvre permet aussi de mettre en exergue sa pépite. Le package aurait certainement été moins attrayant avec les ratios de l’ensemble du groupe.

L’Agefi souligne que la marque a atteint un EBITDA pro forma de 62,3 millions d’euros, soit une marge de 20%, et avance que, pour Standards & Poor's, HoldIKKS serait en mesure de maintenir des marges opérationnelles entre 23% et 25% sur les trois prochaines années, et afficherait une dette financière de 5,3 fois l’EBITDA. Un ratio qui n’a rien d’inquiétant.

Dans ce nouveau modèle, la possibilité d’un rachat reste envisageable. La marque, qui compte quelque 600 points de vente (avec les shops in shop), a amorcé l’ouverture de boutiques en Allemagne et vise une expansion à l’international. Plusieurs observateurs estiment qu’accompagnée d’un bon développement et du maintien de la rentabilité, une introduction en bourse est aussi possible à moyen terme.

Bien menée, celle-ci pourrait même permettre à Roger Zannier de rembourser sa dette obligataire tout en gardant la main sur la société.

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