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Rossignol pourrait arrêter la fabrication des skis de saut

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5 janv. 2006

BISCHOFSHOFEN (Autriche), 5 jan 2006 (AFP) - Le fabricant de skis Rossignol, racheté en mars dernier par le groupe américain Quiksilver, a laissé entendre qu'il allait arrêter la fabrication des skis utilisés pour les compétitions de saut à skis et de combiné nordique, menace qui inquiète les athlètes.



"Rossignol pourrait arrêter de fabriquer des skis de saut, la décision devrait être officiellement prises en mai prochain", a confirmé Pierre Heinrich, responsable du programme saut à skis et combiné nordique de la marque française, en marge de la tournée des Quatre tremplins de saut à skis.

"Depuis la prise de contrôle par Quiksilver, toute activité qui ne ramène pas d'argent est arrêtée, c'est donc un risque important qui pèse sur notre activité", a-t-il reconnu.
Rossignol est engagé dans le saut à skis depuis 1988: quelque 700 à 800 paires de skis sont fabriquées par an dans l'usine de Voiron (Isère, sud-est de la France).

La perspective d'un retrait de Rossignol du saut à skis inquiète athlètes et responsables d'équipes, en premier lieu l'équipe de France.

"Cela serait une catastrophe pour nous: changer de skis en saut à skis, cela ne se fait pas du jour au lendemain, c'est un long et difficile processus", explique Nicolas Michaud, directeur des équipes de France de saut à skis et de combiné nordique.

"Quelqu'un comme Jason Lamy Chappuis (actuellement 9e de la Coupe du monde de combiné nordique, NDLR), a toujours sauté en Rossignol", s'inquiète le patron de l'équipe de France.

L'Allemand Ronny Ackermann, double champion du monde en 2005 de combiné nordique et le Suisse Andreas Küttel, actuellement 3e de la Coupe du monde de saut à skis, sont également équipés par la firme française, leader mondial du ski.

"Cela serait une erreur stratégique de se retirer du saut à skis pour Rossignol : en terme d'image, dans les marchés allemand et suisse, le saut à skis est très important et ce sont les ventes à tous les niveaux qui en souffriraient", ose Pierre Heinrich, de Rossignol.

De son côté, la Fédération internationale de ski (FIS) préfère rester neutre, tout en observant par la voix d'un porte-parole que "d'autres marques comme Blizzard se sont désengagés du saut à skis et d'autres sont arrivées".

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