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6 mars 2014
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Safilo: 2013 en baisse en raison de faits exceptionnels

Publié le
6 mars 2014

Pour Safilo, 2013 s’inscrit comme une année particulière. Les résultats sont à la baisse en raison de faits exceptionnels, dont notamment un redressement fiscal, mais le groupe progresse par ailleurs du point de vue organique.

Selon les chiffres qu’il vient de publier, l’exercice 2013 s’est achevé sur un chiffre d’affaires de 1,121 milliard d’euros et sur un bénéfice net de 15,5 millions d’euros, en baisse respectivement de 4,6 % et de 40 %.

Showroom Safilo de Barcelone


Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) s’élève quant à lui à 111,6 millions d’euros (-3 %), tandis que le résultat opérationnel s’affiche à 74,7 millions d’euros (+1,1 %). Sur la base de ces résultats, le conseil d’administration "n’a pas retenu opportun de proposer à l’assemblée des actionnaires la distribution d’un dividende", indique le groupe dans un communiqué.

Plusieurs événements exceptionnels ont contribué à cette situation. A commencer par le redressement fiscal de 21 millions d’euros dont a fait l’objet le deuxième opérateur mondial dans le secteur de la lunetterie.

Comme il l’avait anticipé il y a quelques jours, le lunettier a passé un accord avec le fisc italien sur une question de prix de transfert couvrant les années 2007-2011, soit les prix des transactions intra-groupe conclues entre sociétés apparentées situées dans des pays différents.

Sept millions d’euros ont déjà été provisionnés sur l’exercice 2012, tandis que 14 autres millions seront versés en 12 tranches trimestrielles à partir de février 2014.

Le changement de direction à la tête du groupe a par ailleurs amené Safilo à verser 6,4 millions d’euros à l’administrateur délégué sortant, Roberto Vedovotto, qui a été remplacé par Luisa Delgado.

Enfin, le lunettier a accusé la dernière phase de l’impact de la perte des licences liées à la griffe Giorgio Armani.

Néanmoins, le groupe a vu ses ventes bondir de 12 % du point de vue organique, c’est-à-dire en excluant les ventes des marques Armani, dont la licence n’a pas été renouvelée fin 2012, et les ventes de la nouvelle licence Polaroid effectuées au premier trimestre 2013, tout en tenant compte d’un taux de change constant.

En 2013, Safilo a enregistré ses meilleurs résultats à travers les réseaux de distribution européens notamment en Allemagne, en France et au Royaume-Uni, à travers aussi le canal du "travel retail" et sur les principaux marchés émergents. Sur le segment haut de gamme ont brillé, en particulier, Gucci et Dior, tout comme Jimmy Choo et Céline, qui ont progressé sur tous les marchés, souligne l’entreprise.

"Après deux ans de transition, au cours desquels le groupe a su gérer avec efficacité et détermination la redéfinition de son périmètre d'activité, l’année 2014 s’ouvre à l’enseigne de la continuité et de la croissance du portefeuille de marques, qui est aujourd’hui plus riche grâce au lancement de Fendi sur les principaux marchés internationaux", commente Safilo dans son communiqué.

L’endettement financier net s’affichait fin décembre 2013 à 182,5 millions d’euros, soit 33 millions de moins par rapport aux 215,3 millions enregistrés fin décembre 2012.

Le groupe, contrôlé par le fonds néerlandais Hal, compte parmi les principales marques en licence dans son portefeuille, outre Fendi, les collections de lunettes de Boss, Alexander McQueen, Bottega Veneta, Céline, Dior, Marc Jacobs, Marc by Marc Jacobs, Max Mara, Saint Laurent et Tommy Hilfiger.

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