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19 avr. 2023
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Salon du Meuble: Armani attire les foules, Loro Piana célèbre les fibres nobles des Andes

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19 avr. 2023

Le Salon du Meuble de Milan n’en finit pas de surprendre. Pour cette édition 2023, Giorgio Armani a marqué un grand coup, en ouvrant pour la première fois au public les portes du Palais Orsini, qui abrite son siège depuis les années 1980, où il a présenté une sélection de la nouvelle collection de sa ligne de maison. De son côté, Loro Piana a subjugué avec une collection d'un luxe extrême faisant appel à la très rare et chère fibre de vigogne pour créer ses meubles.


Une longue queue se forme tous les jours devant le palais de Giorgio Armani - ph Dominique Muret


Dès l'ouverture de la Design Week, Giorgio Armani a attiré 5.500 personnes au Palazzo Orsini. Les jours suivants une foule toute aussi impressionnante a continué de se presser sur place, formant une interminable queue sur plusieurs centaines de mètres le long de la Via Borgonuovo, où la maison de mode dispose de pas moins de trois bâtiments. Au numéro 11, en particulier, l’historique palais dont la construction remonte au XVIe siècle, abrite, au-delà du siège de la griffe, son studio et ses ateliers haute couture.

Autant dire un écrin magique pour accueillir les principales nouvelles pièces d’Armani/Casa. Chaque salon de l'imposant édifice, décorés de miroirs sur les parois et de fresques au plafond peintes par Andrea Appiani, accueille un univers différent. Une première salle accueille le mobilier aux lignes sinueuses en osier pensé pour la véranda. Une autre, une série d'accessoires précieux en style Art Déco. A signaler en particulier, les objets en verre de Murano. Tout y est soigné dans les moindres détails, comme ces cartes de tarot, où les personnages sont tous habillés en Armani !

Dans des petits salons, plus loin, sont exposées une table de bureau, une chaise et une coiffeuse entièrement recouverts par une mosaïque en nacre, réalisés de manière artisanale en Italie. Ces objets ont été fabriqués à seulement onze exemplaires, en hommage au palais Orsini.


L'un des salons du palais Orsini avec les meubles en osier - Armani Casa


La visite se prolonge dans le beau jardin secret situé derrière le palais, où la marque dévoile sa toute première ligne de meubles pour l’extérieur. Une table, des chaises pliables de metteur en scène, un canapé et des chaises longues réalisés en bois Teck avec effet tressé.

La griffe de cachemire Loro Piana du groupe LVMH reçoit elle aussi dans son siège milanais via Moscova. La cour intérieure de ce bâtiment moderne a été transformée pour la Design Week en une sorte de paysage des Andes. Cette année, pour son nouveau projet dédié à sa ligne Loro Piana Interiors, la maison s’est adressée, en effet, au designer et artiste argentin Cristián Mohaded qui s’est inspiré des "apachetas", ces empilements de pierres en forme de cône marquant certains chemins dans les Andes.

Le designer a recréé ces tours empilant, sur jusqu’à huit mètres de hauteur, des volumes géométriques recouverts de tissus colorés, rappelant les pierres aux formes irrégulières qui composent les apachetas. Au total douze tours à l’aspect instable s’élèvent dans la cour, où sont exposés les meubles imaginés par Cristián Mohaded, qui a réalisé avec les artisans de Loro Piana une collection très tactile et sensorielle.


L'installation "Apacheta" inspirée des Andes - Loro Piana


Canapé, fauteuil, banc, poufs et tables basses adoptent des formes arrondies et sont tous recouverts des textiles les plus précieux produits par la maison, du cachemire, à l’alpaga en passant par un velours de cachemire et soie. Pour la première fois, Loro Piana utilise aussi sa précieuse fibre de vigogne, issue de la toison de ces petits lamas des Andes, pour réaliser certains fauteuils, qui seront vendus à 80.000 euros. Les meubles de cette collection, dont le premier prix s’affiche à 15.000 euros, sont tous fabriqués sur commande.

Toutes les pièces sont complétées par des éléments en bois de chêne ciselés à la main pour leur donner du relief, puis traités à la cire d’abeille. Une table basse est recouverte également d’une céramique rouge.

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