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Samaritaine : LVMH veut négocier avec Cognacq-Jay pour éviter une dissolution

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16 oct. 2008

PARIS, 16 oct 2008 (AFP) - Le groupe français LVMH veut trouver "un accord" avec la Fondation Cognacq-Jay, actionnaire minoritaire de la Samaritaine qui a voté mercredi 15 octobre contre une augmentation de capital du magasin, nécessaire pour éviter sa dissolution, a affirmé jeudi 16 une porte-parole du groupe de luxe.


La Samaritaine le 21 novembre 2000, rue de la Monnaie dans le 4ème arrondissement de Paris Photo : Jean-Pierre Muller/AFP

La Fondation Cognacq-Jay, qui détient environ 40 % de la Samaritaine, "a voté hier en assemblée générale contre une augmentation de capital social de 26 millions d'euros", rendue nécessaire par le plan social de "plusieurs dizaines de millions" qui s'est terminé en septembre, a-t-elle rapporté.

LVMH détient les 60 % restants.

Sans augmentation du capital de la Samaritaine, le grand magasin risque selon la loi la dissolution, car ses fonds propres, affectés par les dépenses liées au plan social, sont insuffisants. Cette hypothèse reste toutefois "théorique", selon la porte-parole de LVMH.

"Nous sommes surpris de ce vote", car l'augmentation de capital avait été votée une première fois en 2006 par la Fondation, a-t-elle fait valoir. "Nous recherchons un accord avec Cognacq-Jay", a-t-elle ajouté.

"Je pense que la fondation Cognacq-Jay a bien compris que le but de LVMH c'était de les ramener en dessous de la barre des 33 % afin de prendre la main complète sur la Samaritaine", a pour sa part déclaré à l'AFP Madeleine Charton, de la CGT-Samaritaine.

"Pour LVMH, le rejet de l'augmentation de capital a été une déconvenue sans précédent", a-t-elle ajouté, reprochant au groupe de luxe d'avoir "attendu le dernier carat alors qu'ils avaient trois ans pour le faire".

"Juridiquement, il faut absolument qu'ils modifient le capital avant la fin de l'année", a rappelé la syndicaliste, car "comme les dettes sont supérieurs à la moitié du capital, soit on fait cessation d'activité, soit on fait une augmentation du capital".

"Leur proposition étant refusée, maintenant il faut qu'ils en fassent une autre...", a résumé Mme Charton.

La Samaritaine, qui employait 725 salariés, a fermé le 15 juin 2005 pour initialement six ans de travaux destinés à renforcer la sécurité.

La Mairie de Paris a demandé mardi à LVMH de faire "évoluer" son avant-projet d'aménagement du site, qui prévoit une transformation du grand magasin en centre d'affaires et de commerces, avec un hôtel et des logements sociaux.

La Mairie souhaiterait notamment que le projet fasse davantage de place aux logements sociaux à la place de bureaux.

"A la CGT, notre position c'est que dès lors qu'on ne peut pas rouvrir un grand magasin côté Seine, on est hostile ni à l'hôtel, ni aux bureaux, mais on souhaiterait que sur la rue de Rivoli, ils ouvrent une partie grand magasin... Et si finalement c'est des logements sociaux, ça nous ira aussi", a indiqué Mme Charton.

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