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Samaritaine: la demande de suspension des démolitions renvoyée au 29 avril

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11 avr. 2014

PARIS, 11 avr 2014 (AFP) - Le tribunal administratif de Paris a renvoyé vendredi au 29 avril la demande de suspension des démolitions d'immeubles historiques de l'ex-grand magasin parisien la Samaritaine, en pleine rue de Rivoli, formulée par deux associations, selon un jugement consulté par l'AFP.

Le projet de la future Samaritaine


En revanche, en ce qui concerne le permis de construire de l'immeuble situé côté Seine, la demande d'annulation présentée par des associations de défense du patrimoine a été rejetée.

"L'affaire a été renvoyée en formation collégiale par le juge des référées", a annoncé le Tribunal administratif de Paris, en référence à la demande de suspension concernant les immeubles datant de 1852 situés sur la rue de Rivoli.

"C'est plutôt une bonne nouvelle: cela veut dire qu'il y a une hésitation de la part de la chambre du tribunal qui était saisie et qui n'a pas voulu juger seule", a dit à l'AFP le vice-président de la Société pour la protection des paysages et de l'esthétique de la France (SPPEF), Julien Lacaze.

La SPPEF et SOS Paris, deux associations de défense du patrimoine, avaient déposé deux recours devant la justice pour contester les permis de construire accordés fin 2012 à LVMH, propriétaire du lieu, par la mairie de Paris.

"Tous les juges du tribunal administratif vont être rassemblés (le 29 avril). Ce type de formation peut tout remettre en cause: ils peuvent concrètement rejuger l'affaire", a poursuivi M. Lacaze, en soulignant que "cette affaire ne concerne pas que la Samaritaine, mais l'avenir des constructions dans Paris".

De son côté, une porte-parole du groupe de luxe LVMH, interrogée par l'AFP, a estimé que l'optimisme des associations était "une anticipation de décision risquée !". "Pour le moment, les travaux continuent", a-t-elle ajouté, laissant entendre que les démolitions pourraient continuer aussi.

Trois des quatre bâtiments sur la rue de Rivoli, dont les façades datent de 1852 et sont situées à 100 m du musée du Louvre, ont déjà été démolis. Le quatrième immeuble, qui doit également disparaître, accueille la "Maison du Projet" de La Samaritaine, où une maquette mobile est désormais exposée.

Témoins de l'entrée, le 2 décembre 1852, de Louis-Napoléon Bonaparte à Paris, ces façades "pré-haussmanniennes" sont rares, selon les associations car elles précèdent les grands travaux confiés en 1853 par l'Empereur au baron Haussmann.

Elles marquent aussi une transition entre la partie occidentale de la rue de Rivoli, de la place de la Concorde au Musée du Louvre, percée de 1806 à 1835, et la partie orientale, percée sous le Second Empire.

Fermée depuis 2005, la Samaritaine fait l'objet d'une rénovation majeure, qui doit déboucher sur l'ouverture d'un nouvel espace. Celui-ci comprendra de nouveaux commerces, un hôtel de luxe Cheval Blanc, des bureaux, une centaine de logements sociaux et une crèche.

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