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Tadashi Nakai (Mizuno France): "Nous devons saisir l'opportunité des JO pour nous développer à l'international"

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13 sept. 2013

Tokyo vient de décrocher l'organisation des Jeux Olympiques d’été de 2020 face à Madrid et Istanbul. Un événement qui devrait apporter un élan de croissance au Japon. Masamo Mizuno avait démissionné de son poste de président de la marque qui porte son nom pour s’impliquer à 100 % dans la candidature du pays du Soleil Levant. Nous avons donc demandé à Tadashi Nakaï, directeur général de la filiale française, ce que ses Jeux nippons allaient apporter à Mizuno.

Fashionmag.com: L’attribution des Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo devrait apporter une belle dynamique au Japon (231 milliards d'euros entre 2013 et 2020 selon les premières estimations des organisateurs). Masato Mizuno était particulièrement impliqué dans cette candidature. Pensez-vous qu’il s’agira d’un atout pour la marque ?
Tadashi Nakai: nous n’attendons pas d’impact direct de l’implication de M. Mizuno dans le comité d’organisation. Mais nous comptons sur un impact positif sur la pratique sportive. Au Japon, elle baisse ses dernières années du fait d’une population vieillissante et de jeunes plus adeptes des loisirs numériques. Le fait d’avoir sur notre territoire un événement comme les JO devrait motiver la jeune génération à faire du sport.

Tadashi Nakai, directeur général de Mizuno France. Photo Mizuno.


FM: Avez-vous des éléments de comparaison pour éventuellement chiffrer l’impact d’un tel événement ?
TN: Le seul élément que nous pouvons quantifier remonte aux Jeux de Nagano (Les jeux d'hiver de 1998, ndlr) où nous avions réalisé une veste pour l’équipe olympique. Les 4000 réplicas à 450 euros s’étaient très rapidement écoulés. Et nous avions enregistré 20 millions de dollars US (équivalent à 15 millions d’euros aujourd’hui) de ventes supplémentaires cette année là. Mais nous soutenons généralement des athlètes et des équipes japonaises. Nous pouvons donc espérer un impact de ce côté.

FM: Tout le monde se souvient de Li Ning allumant la flamme olympique à Pékin en 2008. Rêvez-vous d'un coup marketing de ce type pour marquer votre présence ?
TN: Non je ne crois pas que ce soit possible au Japon (rires). Le marché est mature et les relations et accords avec le comité olympique sont déjà définis. La compétition a toujours été très dure avec des acteurs bien structurés et il est difficile d’avoir un impact énorme. Notre stratégie est d’équiper les athlètes pour mettre en avant la technicité de nos produits plutôt que sur de grandes campagnes marketing.

FM: Mais avec un événement international de cette ampleur, vous allez pouvoir toucher un auditoire mondial…
TN: La stratégie moyen-long terme de la marque passe par un développement de son activité à l’international qui ne représente aujourd’hui que 30 % de son chiffre d’affaires contre plus de 50 % pour une marque comme Asics. Nous devons saisir cette opportunité pour nous développer. Par exemple, en France nous pourrons introduire de nouveaux sports qui sont déjà développés au Japon.

FM: Et à l’instar d’autres marques du secteur. Pensez-vous développer du lifestyle pour l’occasion ?
TN: Nos concurrents ont souvent déjà créé ce type de lignes. Le produit performance représente aujourd’hui 95 % de nos produits. Au Japon Mizuno commence à travailler ce volet avec des développements dans l’outdoor. Pour les marchés internationaux comme la France, il faut déjà qu’à moyen terme la visibilité de la marque soit assez forte sur ses produits performances avant d’apporter un nouveau segment. Mais ce serait parfait si l’on pouvait être prêt pour 2020.

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