Olivier Guyot
11 juil. 2016
Tealer veut explorer son potentiel mode
Olivier Guyot
11 juil. 2016
Un polo Crop, un hoodie sans manche ou encore un shorty : la collaboration entre Tealer et la marque française Pantheone livre des pièces aux coupes travaillées, street mais féminine, revendiquant un esprit « collège ».
Les deux acteurs entendent élargir leur univers avec cette collaboration. Pour l'équipe de Tealer, cette capsule sur des pièces féminines est même un premier pas vers une approche plus mode. « C'était intéressant de développer cette capsule. Nous avons décidé de travailler avec Déborah (Déborah Amaral, créatrice de Panthéone) sur des collections, explique Jeff Sananes, cofondateur de Tealer. Nous sommes présents en boutique avec nos modèles qui sont disponibles directement. Mais on sait que les détaillants passent encore la majorité de leur budget sur les collections saisonnières. Déborah maîtrise ce rythme-là et les aspects techniques d'un développement de collection. Avec nos développements permanents de t-shirts et avec cette collection, cela va nous permettre de jouer sur les deux tableaux. »
Le projet est d'envergure pour Tealer. La marque a vu le jour en 2012, dans une cave du IIème arrondissement de Paris, dans le quartier du Sentier. Jeff Sananes et Alexandre Alboni, dont la famille évolue dans le secteur de la confection, font l'acquisition d'une machine pour imprimer leurs designs sur des t-shirts.
Doués en design et en communication, les entrepreneurs séduisent d'abord des magasins indépendants, puis proposent l'impression de t-shirts pour des marques tiers. Tealer livre ses t-shirts, accueille ses clients et fait grandir son parc de machine dans sa cave rue d'Alexandrie. La marque commence à se faire un nom. Forte sur les réseaux sociaux (10 000 abonnés sur Twitter), elle se crée une communauté et gagne en notoriété, en participant notamment au financement de la Web-série « En passant pécho », dans laquelle ses tees sont présents. Tealer vend sur son site marchand en apportant régulièrement des nouveaux designs, mais aussi au Citadium et chez quelque 90 boutiques street et skate.
Son succès lui permet d'aménager ses locaux et de reprendre le rez-de-chaussée et le premier étage pour ouvrir une boutique rue d'Alexandrie. En parallèle, la marque développe son offre avec des sweats, des joggings, des shorts et des casquettes produits au Portugal. Sa réinterprétation du maillot de l'équipe de France de foot de 1998 (et de 1984) s'est ainsi écoulée rapidement. Fort de son succès, Tealer s'est exportée. Elle a ouvert un espace au Boxpark de Londres pendant huit mois.
Aujourd'hui, la marque s'appuie sur des agents en Espagne, en Italie et même en Chine, et participe aux salons Bright (Berlin), mais aussi Agenda aux Etats-Unis. Son grand projet est une implantation à Barcelone, capitale européenne du skate, avec l'ouverture d'une boutique.
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