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10 oct. 2014
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Thomas Camille (CelioClub) : "Seuls les plus innovants gagneront !"

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10 oct. 2014

Thomas Camille

L’heure est à la mutation pour CelioClub. L'enseigne sœur de Celio dédiée à l’habillement urbain prend son indépendance, avec un nouveau concept portant haut les aspirations désormais premium de l’enseigne. Une évolution née d’une réflexion profonde sur le marché de l’habillement masculin, comme l’explique à FashionMag.com le directeur général Thomas Camille.

FashionMag.com : Qu’est-ce qui a motivé cette évolution de Celio Club ?

Thomas Camille : C’est le marché qui s’est polarisé. On connaît les concurrents, comme Jules, Brice et Devred, qui sont des acteurs majeurs présents de longue date. Mais tout comme sur le féminin et l'unisexe, où sont apparues des marques premium (Maje, Sandro, The Kooples…), une offre masculine premium est apparue (Banana Republic, J-Crew, Selected...). Car les hommes sont de plus en plus sensibles à la qualité des produits.

FM : Une sensibilité nouvelle à laquelle veut donc répondre CelioClub ?

TC : Je pense qu'une marque est reconnue pour un savoir-faire et des catégories de produits pour lesquelles elle a su devenir une référence. Si l'on fait cela sur l’aspect mode, on s’appelle Zara, on fait de la fast fashion et les collections tournent rapidement. Masculin ou féminin, le marché se polarise de plus en plus, et le mass market va être de plus en plus rapide, et de moins en moins cher. L’émergence de marques premium est une réponse à cette évolution vers le toujours plus. Les hommes préfèrent payer plus cher, et cherchent des produits mieux fabriqués, et pas simplement "mode".

FM : Le premium permet-il également d’échapper à la morosité actuelle du marché ?

TC : Le marché de la mode masculine s’est bien comporté au premier trimestre. Par contre, la rentrée a été marquée par un mois de septembre compliqué. Heureusement, ce n’est pas un mois important chez l’homme comme cela peut l’être chez l’enfant. Le mois a été extrêmement chaud, et on ne remplace pas une vente de pulls par une vente de t-shirts. Mais cela révèle surtout, de la part des consommateurs, un manque de confiance, une perte de repères. Les clients sont dans l’attente.

FM : Que pensez-vous du poids croissant des prix barrés, pointés du doigt par les fédérations professionnelles ?

TC : Il est sûr que, dans notre modèle, l'augmentation des promotions n'est pas vertueuse pour notre commerce. Augmentation des charges, hausse des loyers, multiplication des promotions… Cela ne va pas dans le bon sens. Surtout que ce n’est pas sur le prix que l’avenir se joue. Seuls les plus innovants gagneront. Ce ne sont pas les gros qui mangent les petits, mais les rapides qui mangent les lents.

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