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Une petite boutique de Nancy poursuivie pour usurpation de nom par LVMH

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10 août 2007

NANCY, 10 août 2007 (AFP) - Le géant français du luxe LVMH poursuit une petite boutique de Nancy pour "usurpation de la dénomination sociale", le magasin "Céline" portant le même nom qu'une célèbre marque du groupe, ont indiqué vendredi 10 août les deux parties.


Intérieur d'une boutique Céline

Les poursuites, entamées en 2005, ont valu au petit commerce de prêt-à-porter, ouvert en 1950 dans l'une des principales rues commerçantes de Nancy, d'être condamné à 25 000 euros de dommages et intérêts en 2005.

La décision a fait l'objet d'un appel, qui n'a pas abouti, les magistrats lorrains ayant sollicité l'arbitrage de la Cour de justice des communautés européennes, dont l'issue sera connue le 11 septembre prochain.

Le contentieux entre les deux entités avait débuté en mars 1974, quand l'avocat de la marque de luxe Céline, déposée en 1948, avait demandé au commerçant de "renoncer à l'emploi du nom de cette marque", sans donner de suite à l'affaire, d'après un document que s'est procuré l'AFP.

"Nous n'avons pas fait de procédure pendant des décennies. Puis ça a commencé à nous porter préjudice. Des professionnels du secteur ont confondu cette enseigne avec l'un de nos magasins", a expliqué à l'AFP un porte-parole de LVMH.

"On a essayé de trouver une entente amicale, pour ne pas faire de procès de but en blanc. Ca n'a pas fonctionné. Donc nous avons attaqué. Le droit l'a emporté", a-t-il poursuivi, ajoutant que la procédure avait "un caractère préventif" pour décourager ceux s'apprêtant à créer un magasin au nom d'un marque de LVMH.

L'ancien propriétaire de la boutique nancéienne, père de l'actuel gérant, ne fait pas de l'affaire une question de principe. "S'ils arrivent à nous dire vous changez de nom et on efface tout, mon fils sera d'accord", a déclaré Jacques Zafrani à l'AFP.

Mais il peine encore à comprendre comment le magasin, qui vend des jupes à 50-60 euros et des robes à 100 euros, pourrait porter préjudice à l'autre Céline. "On n'est pas du tout concurrents, loin de là", a observé M. Zafrani.

Sa femme Renée semble moins résignée. "Ma mère a créé le magasin et lui a donné le nom de ma soeur aînée. Elle vit encore aujourd'hui. A 97 ans, ce serait un choc pour elle s'il fallait changer de nom", a-t-elle affirmé.

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